Le chevreuil retrouvé sans tête à Sainte-Catherine-de-Hatley ne serait pas un acte de braconnage, selon la Protection de la faune de l'Estrie. Il s'agirait plutôt d'un accident routier où par la suite, la tête aurait été prélevée.
Ce qui a soulevé plusieurs réactions dans ce dossier est évidemment le fait qu'un individu ait enlevé la tête de l'animal en question. «On ne peut pas confirmer un acte de braconnage. Il y a de forte chance que ce soit un animal qui a été happé par une voiture dans un accident routier. Ce qui a découlé par la suite est le fait d'avoir enlevé la tête. C'est une acte qui n'est pas permise par la loi», explique François Laprise, adjoint au soutien opérationnel à la direction de la protection de la faune de l'Estrie.
Évidemment, ce type de geste peut mener à des infractions importantes. «Les gens qui prennent possession d'une partie ou d'un animal complet, qui est à déclaration obligatoire comme le Cerf de Virginie, s'exposent à des infractions», ajoute M. Laprise.
Les types d'infractions varient beaucoup en fonction des circonstances. Par exemple, dans le cas de la chasse de nuit, une personne peut recevoir une amende de 1 825$ plus les frais qui tournent autour de 2 237$ en tout.
Lorsque des animaux se retrouvent sur le bord de la route en raison d'accident, ce n'est pas la Protection de la faune qui récupère les gibiers, explique M. Laprise. «On n'a pas le temps ni les effectifs pour accomplir cette tâche. Cela est donné à contrat à des équarrisseurs», précise-t-il.
Une sensibilisation nécessaire
La sensibilisation est nécessaire pour la Protection de la faune dans une situation comme celle qui a eu lieu à Sainte-Catherine-de-Hatley il y a quelques jours.
«Quand on trouve un animal, qu'il soit braconné ou tué accidentellement dans un accident routier, les gens ne peuvent pas en prendre possession», insiste M. Laprise. Ce que la loi dit principalement est que « tout animal tué ou capturé accidentellement doit être sans délai déclaré à un agent de protection. Une fois l'animal déclaré, d'autres démarches peuvent être entreprises», insiste M. Laprise.
Lorsqu'une personne déclare un animal mort à la Protection de la faune, une entente peut avoir lieu dans le cas échéant. «Lorsqu'une personne déclare un animal et veut garder par exemple le panache, la loi vient dire que le tout est déclaré. Si l'agent n'exige pas la confiscation, la personne peut récupérer le panache», souligne M. Laprise.
Ce que François Laprise rappelle à la population «c'est que toute personne qui participe en toute connaissance de cause à une infraction est passible des mêmes infractions que la personne qui commet l'infraction.»