La 32e édition du Championnat du monde Maîtres d'haltérophilie 2019, mettant en compétition des athlètes de 35 ans et plus, se tiendra pour la première fois, à Montréal du 16 au 24 août prochain, au Centre Pierre-Charbonneau du parc olympique. C'est plus de 150 Canadiens qui participeront à cette compétition, pour un total de 800 athlètes d'une soixantaine de pays.
Parmi eux trois Sherbrookois tenteront de faire leur marque dans leurs catégories respectives. Celles-ci sont déterminées selon l'âge et le poids des compétiteurs-trices. Les athlètes ont trois essais pour chacune des deux épreuves, soit l'arraché et l'épaulé-jeté, afin de soulever les poids assez longtemps et sans faire d'erreurs techniques aux yeux des juges. La moyenne des deux meilleures levées détermine le classement des participants.
Jocelyn Vachon (catégorie des 55 ans, 73 kg), est médaillé des Championnats panaméricains 2010 et 2018, il a également terminé 6e aux championnats du monde Maîtres de 2008 et 10e à celui de 2013. Son objectif est de battre ses derniers résultats.
Dans le même groupe d'âge mais pour les 96 kg, l'athlète originaire du Lac-Saint-Jean Jocelyn Normand sera de la délégation sherbrookoise. S'étant illustré sur la scène nationale au niveau senior, il est notamment champion Master panaméricain en 2014 et en 2018, ainsi qu'entraîneur d'haltérophilie de haut niveau à Sherbrooke.
Gilles Poirier (catégorie des 55 ans, 89 kg), est quant à lui un athlète avec une belle expérience au niveau national et international. En plus d'être champion canadien senior pour les années 1983, 1986 et 1987, il a également été l'un des entraîneurs de l'équipe nationale lors des Jeux olympiques de Rio en 2016. Il est également médaillé d'argent des Championnats panaméricains 2010 et champion panaméricain en 2018. Il en sera à sa première participation aux Championnats du monde.
Comment se prépare-t-on pour ce type de compétition?
L'entraîneur d'expérience qu'est Gilles Poirier donne sa recette. « En haltérophilie il faut comprendre que ce n'est pas comme monsieur ou madame tout-le-monde qui s'entraînent dans un gym sur des machines. Nous on s'entraîne avec des barres, principalement des barres olympiques, qui mesurent 7 pieds de long. On met quand même une bonne intensité, surtout dans le mois ou les dernières cinq à six semaines (avant la compétition). On fait beaucoup moins de répétitions, mais on monte plus lourd dans les charges pour être prêts à faire une charge maximale au moment voulu ». Quelques ajustements au niveau de l'alimentation doivent aussi être faits pour s'assurer que chaque athlète atteindra le poids pour lequel il-elle s'est inscrit.
Des trucs pour se mettre dans la zone
Chaque athlète de haut niveau a sa propre routine pour arriver avec l'état d'esprit souhaité en compétition, et M. Poirier n'y fait pas exception. « Lorsque j'arrive à la période d'échauffement j'essaie de faire le vide, de ne plus penser à ce que j'ai fait à l'entraînement. Que j'aie bien fait ou pas, ça n'a plus d'importance rendu là. Il faut que tu sois concentré, c'est très intense le temps que ça dure, il faut garder le focus », explique-t-il.
Il ne leur reste que quelques jours pour se préparer à performer devant ‘'leur'' public, en espérant qu'il sera au rendez-vous pour les encourager.