Le conseil municipal de la Ville de Sherbrooke envisage d'acquérir le Centre récréatif de Rock Forest afin d'en assurer sa survie.
L'organisme qui éprouve des difficultés financières considérables demande un financement additionnel de la Ville. Sans quoi le centre récréatif ne sera plus en mesure de rembourser ses fournisseurs et se verra dans l'obligation de déclarer faillite.
C'est à un prix égal à la dette hypothécaire actuelle du centre récréatif évalué à environ 3,1 M$ que la Ville achèterait l'immeuble. Fait à souligner, la Ville contribue d'ores et déjà au remboursement du prêt à la hauteur de 78 % annuellement.
La Ville proposera sous peu un modèle d'affaires en considérant notamment le marché desservi, la vocation publique et commerciale de l'immeuble et le financement des travaux futurs.
« Dans quelques mois, nous allons déposer une offre d'achat et un contrat de gestion. Le nouveau modèle d'affaires permettra d'assurer le maintien des activités communautaires et de réfléchir sur le développement des infrastructures », a indiqué Marie-France Delage, directrice générale adjointe, relations avec la communauté à la Ville de Sherbrooke.
Le conseiller municipal qui préside le comité des sports et du plein air à la Ville de Sherbrooke, Vincent Boutin, estime que l'achat du centre est la meilleure décision à prendre à court, moyen et long terme : « En achetant le centre récréatif, nous allons stabiliser l'institution et ensuite proposer un modèle d'affaires. De ce fait, nous pourrons d'une part assurer la pérennité du bâtiment et des activités et d'autres part assurer l'accessibilité des services aux utilisateurs. »
Cette décision a soulevé bon nombre de questionnements de la part de conseillers. La conseillère Hélène Dauphinais juge la proposition de la Ville précipitée : « Il me semble que la décision est précipitée d'acheter tout de suite en ne sachant pas ce que l'on va faire avec ce centre. Ma peur est qu'on achète un paquet de problèmes. On parle de désuétude : il y a beaucoup d'argent qui a été investi et qui reste à investir dans le futur. »
Même questionnement de la part du conseiller Pierre Tardif : « Il faut être réaliste. On sait que le budget cette année est serré parce que nous avons voulu faire des économies. Cet achat est un investissement de plusieurs millions de dollars. J'espère que c'était planifié au budget », a-t-il soulevé.
À savoir que le transfert de propriété ne changerait en rien le déroulement des activités proposées par le Centre récréatif Rock Forest et la Corporation de développement économique, social et communautaire de Rock Forest (C.D.E.S.C) demeurera le gestionnaire des installations.