Chanter en chœur peut-il influencer la mémoire, l'humeur, la cognition et la participation sociale des personnes aînées, alors que leur autonomie est en perte de vitesse?
Les résultats d'une étude menée par le Centre de recherche sur le vieillissement (CdRV) du CSSS-IUGS laissent croire que la réponse pourrait être positive.
Louise Drouin, étudiante à la maîtrise au CdRV, a mesuré les effets du chant choral sur des résidents retraités d'au moins 60 ans, dans leur milieu de vie. Elle a découvert que le chant choral permet une amélioration des facultés cognitives des personnes aînées alors qu'habituellement, on note plutôt une diminution de ces facultés.
Les participants ont particulièrement performé à un test de cognition reconnu internationalement (3MS). Les personnes qui ont pris part à la chorale sont aussi plus enclines à participer à d'autres activités sociales.
« Le chant choral est une activité de groupe où chacun apporte quelque chose à l'autre. Elle permet d'échanger avec le public ce qui est très valorisant pour les participants », explique Louise Drouin. « Le chant choral augmente le niveau d'activités sociales et l'interaction des aînés », a-t-elle poursuivi.
Choraute
L'objectif principal de l'étude Choraute, dirigée par Lise Gagnon, chercheuse au CdRV, était de mesurer les impacts d'un programme de chant choral sur la cognition et la participation sociale des personnes d'au moins 60 ans en perte d'autonomie. Elle a commencé à l'été 2013 et s'est déroulée pendant plus de 40 semaines à la résidence Villa de l'Estrie. Les participants étaient âgés d'en moyenne 85 ans et faisaient partie de trois groupes tests. Certains chantaient dans la chorale (1er groupe test), tandis que d'autres assistaient à des conférences (2e groupe test) ou ne pratiquaient aucune activité particulière (3e groupe test).
Cette étude a été rendue possible, entre autres, grâce à Québec Ami des Aînés (QADA) qui a financé l'étude au montant de 100 000 $.