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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Capable du meilleur et du pire

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Les médias sociaux sont une réalité nouvelle dans nos vies. Une réalité jeune de quelques années qui, à pas aussi rapides que déterminés, se fait un chemin parmi les utilisateurs, jeunes et moins jeunes, de l'adepte fini ou consommateur occasionnel.

On peut nier le tout, dire que ça n'existe pas, rien n'y fait. Le phénomène est là pour rester.

À la base, les médias sociaux ne constituent pas une mauvaise chose. Il s'agit d'un moyen relativement démocratique (accessible, donc) qui fait en sorte que l'information peut circuler à très grande vitesse.

Par médias sociaux, j'entends Facebook et Twitter, mais aussi tous ces blogues qui viennent s'attacher au contenu des textes des journalistes, nous donnant ainsi l'opportunité de réagir en temps réel à une nouvelle, un événement.

La bête en soi n'est pas si bête! C'est même brillant comme concept.

Je fais cependant le constat suivant : la bête n'est pas dans la forme, elle est au clavier, qu'il soit traditionnel ou tactile.

La bête, c'est vous. C'est moi. Ce sont tous les utilisateurs, en fait. Et il suffit de s'arrêter une minute et lire ce qui se passe pour voir que la bête peut être vraiment bête. Autant elle est capable du meilleur, autant elle est capable du pire.

Le meilleur, c'est dans cette façon nouvelle de créer des mouvements de solidarité, de partager des images de choses utiles, de se donner des nouvelles, de souligner un haut fait d'armes d'un proche. Bref, le meilleur est très souvent au rendez-vous sur les médias sociaux.

Mais le pire n'est jamais loin.

Des exemples...

J'ai suivi le fil des nouvelles du marché des agents libres de la Ligue nationale de hockey. Au moment de lire le texte du journaliste de RDS qui annonçait la signature de Daniel Brière avec le Canadien, je me suis risqué à lire les commentaires d'internautes qui réagissaient à chaud à la nouvelle. Tout est écrit sous la couverture douillette d'un pseudonyme, ce qui est lâche, mais qui semble permettre tous les coups. Les premiers commentaires sont, littéralement, des insultes envers le Canadien et ses dirigeants qui sont cons, ne comprennent rien, etc.

Je prends cet exemple pour illustrer une situation que vous avez vue des dizaines de fois, j'en suis sûr. Je n'en reviens pas de lire ces âneries gratuites, ces bêtises et ces insultes semées à tous les vents.

Que le Canadien ait eu raison ou non de signer un contrat avec Brière, ça se discute. Mais de là à attaquer personnellement des individus parce qu'on n'est pas d'accord, c'est inacceptable. Point.

Ce qui me trouble se résume en quelques points :

D'abord, est-ce qu'il est nécessaire de donner une opinion sur tout? Je précise : ne serait-il pas mieux d'avoir une opinion avant de l'émettre? Pour moi, avoir une opinion, c'est avoir réfléchi à un sujet. C'est après avoir confronté les éléments de sa réflexion avec ses valeurs qu'on se fait une opinion. Opinion qu'on émet s'il est pertinent de le faire.

C'est quoi cette haine ou cette complaisance à outrance qui permet à quelqu'un de traiter l'autre de ci ou de ça?

C'est quoi, autre exemple, cette façon incroyablement vaniteuse de présenter une vidéo qui tente de démontrer une opinion en l'introduisant comme suit : « J'espère que tous les caves qui n'ont pas compris vont comprendre... »

Ultimement, c'est quoi, ce besoin de chialer tout le temps, sur tout? Celui qui passe sa vie à dénoncer tout, tous sujets confondus, ne fait rien de constructif. Il est bien connu que le meilleur moyen d'éviter que nos actions soient critiquées, c'est de ne rien faire. Mais il vient d'où ce besoin de toujours dénigrer?

Vous connaissez ma position sur l'utilisation des médias, qu'ils soient sociaux ou non : pouvoir s'exprimer sur une plateforme publique n'est pas un simple droit, c'est un privilège. Un privilège qui s'assortit d'une responsabilité personnelle.

Dans les médias traditionnels, il y a une police qui veille au grain (même si la radio poubelle de Québec a pu sévir longtemps avant qu'on ne réagisse...) Les médias sociaux étant plus démocratiques, il appartient à tous les utilisateurs de réfléchir à la notion de privilège. Tout comme il appartient à tous les utilisateurs de remettre les pendules à l'heure, correctement, dans les cas abusifs.

Les médias sociaux sont devenus un miroir interactif de ce que nous sommes. Comme une série de photos de notre société prises en mode automatique, au moment présent. À nous de réagir quand une image ne nous apparaît pas correcte.

Un autre principe demeure : le plus grand pouvoir qu'on puisse avoir est celui de convaincre. On ne convainc pas en insultant ou en rabaissant. On convainc en émettant une opinion.

Mais, encore là, ce n'est pas parce qu'on a une opinion qu'elle est nécessairement la bonne!

C'est de l'ouvrage, vivre en société!

Clin d'œil de la semaine :

L'insulte est l'argument de celui qui n'en a pas.


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