La
campagne de sensibilisation « Tu ne gagnes rien à bronzer » de la
Société canadienne du cancer est présentement en tournée, à travers une
quarantaine d'écoles. Elle sera d'ailleurs de passage, le 30 avril prochain,
au Cégep de Sherbrooke.
Cette
tournée cible particulièrement le bronzage, et ses nombreux mythes, qui cause des dommages corporels permanents.
Dans
le but de rendre l'expérience encore plus percutante, un photomaton UV est à la
disposition des élèves.
« Les
jeunes se font prendre en photo. Ensuite, on imprime l'originale et la version
modifiée par les rayons. Nous avons également des spécialistes sur place qui
peuvent analyser les résultats. De cette façon, on espère sensibiliser en
démontrant que même si on ne voit pas les dommages, ils existent quand
même », précise Marie-Michèle Dorais, responsable du projet en Estrie.
Le
bronzage est un fléau qui touche de plus en plus de gens par son
accessibilité et sa banalisation.
À
ce sujet, Mme Dorais ajoute que trop souvent, les gens associent, à tort, qu'un
beau teint bronzé est synonyme de santé. En réalité, il n'y a pas de bronzage
sécuritaire, et une crème solaire doit avoir un minimum de 30 FPS et être appliquée toutes les deux heures.
L'évaluation
de la campagne de l'an passé démontre une réduction de 14 % de l'exposition
volontaire au soleil, preuve que le photomaton à un impact direct sur la prise
de conscience des gens et qu'il peut carrément sauver des vies.
Projet
de sensibilisation qui ne pourrait pas être possible sans la participation
d'une grande équipe de bénévoles, tant chez les élèves que chez les professionnels.
Un cancer 100 % évitable
Malheureusement,
le cancer de la peau est le plus répandu au Canada. En contrepartie, c'est le
seul cancer qui peut être évité à 100 % puisque son principal facteur de risque
est la surexposition aux rayons UV du soleil ou les lits de bronzage.
Depuis
1990, les cas de mélanome, le cancer de la peau le plus meurtrier, ont plus que
doublé au Canada.
Il
est important de rappeler que l'ADN des cellules, une fois atteinte, ne fait
que se désagréger, ce qui provoque des dommages cumulatifs irréversibles.