La situation est alarmante pour les Camps de vacances certifiés de l'Estrie qui, sans aide financière seront voués à une fermeture définitive de leurs portes.
Parmi les camps menacés dans la région il y a : Le Camp Wilvaken, le Massawipi, le Camp Claret du Lac Elgin, le camp d'Action Biblique le Camp Livingstone, le Canadian Sunday School Mission, le Ranch Massawipi, ainsi que le Camp Garanoga. Les gestionnaires demandent donc à la ministre déléguée à l'Éducation et responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, d'ouvrir un fonds d'urgence. Ils réclament une pour les aider à payer 75% de leurs frais fixes, comme le gouvernement l'a fait pour les bars, les restaurants et salles de spectacle et ce, avant la période d'inscription qui débute en novembre.
Lara Willis est la directrice du Camp Wilvaken établit à Magog. Elle vit dans l'espoir que cette requête sera entendue par le gouvernement dans les délais les plus brefs. « Si nous n'avons pas d'aide du gouvernement du Québec, des milliers de jeunes âgés de 6 à 16 ans n'auront pas de camps de vacances l'été prochain. C'est désolant et très inquiétant. Nous avons mis en place de nombreuses mesures sanitaires supplémentaires afin de répondre aux exigences de la santé publique, et d'assurer la sécurité des enfants et de notre personnel. Les camps de vacances existent depuis 1958; ce serait triste de les voir disparaitre. Et cela causerait un probleme sérieux à de très nombreux parents, mais surtout aux enfants qui attendent ce passage au camp avec fébrilité à chaque année. Cependant, nous avons bon espoir que le gouvernement de M. Legault mettra en place un fonds d'urgence d'ici les prochains mois, afin de ne pas mettre en péril le patrimoine éducatif de la région. »
Fermées depuis mars dernier comme plusieurs organisations, les camps ont été frappés de plein fouet par la pandémie. La situation est particulièrement inquiétante, puisque que les camps de vacances qui s'autofinancent majoritairement en saison estivale, ont dû rester fermés l'été dernier. Privés de 100% de leurs revenus cette année, ils sont incapables de payer les frais fixes.
« Les mesures de soutien actuelles des gouvernements ne sont pas adaptées à ce secteur d'activités, caractérisé par son aspect saisonnier. Il est impossible de combler le manque à gagner depuis le début de la pandémie. Si nous ne recevons pas une aide substantielle du gouvernement, dans quelques mois, ce sera la fin, » de s'inquiéter Mme Willis.
Les acteurs du milieu soutiennent que les différents paliers de gouvernements détiennent un pouvoir important pour assurer la sauvegarde et la pérennité des camps de la région.
En plus de faire partie du patrimoine culturel de l'Estrie, les camps de vacances certifiés sont des partenaires éducatifs incontournables qui favorisent l'adoption de saines habitudes de vie, tout en offrant l'occasion à des milliers de jeunes issus de tous les milieux sociaux économiques de se développer dans un environnement sain et sécuritaire.
Les villes de Bromont et de Stanstead ont déjà signifié leur appui aux Camps de vacances certifiés qui attendent également le soutien d'autres municipalités et ville de la région.