Le député de Johnson, Etienne-Alexis Boucher, accompagné de représentants de SOS Parc Orford et de la Coopérative de solidarité du Mont-Orford, a dit souhaiter hier que l'appel d'offres que s'apprête à lancer le gouvernement pour la gestion du Mont-Orford soit juste et équitable et que les organismes tels que la Coopérative puissent soumissionner. Le Parti Québécois souhaite éviter la situation de 2007 qui empêchait la Coopérative de présenter un projet.
M. Boucher a d'abord fait un historique de cette saga que le gouvernement libéral fait traîner pour des raisons obscures. « Jean Charest, avec l'appui de son homme de bras Claude Béchard, a voulu vendre une partie d'un parc national en 2006. Devant l'opposition quasi unanime de la population québécoise, ce dernier a reculé, reconnaissant même en 2008 avoir fait des erreurs dans ce dossier. La ministre Beauchamp a, par la suite, mandaté la MRC pour trouver une solution consensuelle à la relance du centre de ski, une solution que le gouvernement a finalement rejetée! », a résumé M. Boucher.
« Nous sommes réunis aujourd'hui pour demander deux choses très précises au gouvernement Charest afin de clore le dossier. Nous voulons d'abord que les 459 hectares soient réintégrés sans condition, et ce, le plus rapidement possible. Nous tenons aussi à nous assurer que l'appel d'offres pour vendre les installations du centre de ski et du terrain de golf permette aux gens du milieu, incluant la Coopérative de solidarité du Mont-Orford, de soumissionner », a déclaré M. Boucher.
Le porte-parole de l'opposition officielle en matière de tourisme, faune et parcs, André Villeneuve, tient à rappeler l'importance de réintégrer les terres exclues au parc national du Mont-Orford. « Le Parti Québécois a déposé, le 7 avril 2009, le projet de loi 192, lequel demande la réintégration des terres retirées. Depuis, le gouvernement Charest semble vouloir acheter du temps et continue d'entretenir la confusion. Il est temps de mettre un point final à cette saga et de rendre ces terres publiques à la population du Québec », a déclaré M. Villeneuve.
Ce message a été repris par les représentants de SOS Parc Orford, Claude Dallaire et Robert Benoît.
Par ailleurs, M. Boucher a souligné que le gouvernement libéral a ouvert la porte à une participation financière du milieu dans la relance du centre de ski. « La Coopérative pourrait servir, dans cette optique, de véhicule afin que l'ensemble des intervenants de la région participe au projet. J'espère aussi que l'appel d'offres ne sera pas restrictif, comme ce fut le cas en 2007 », a précisé le député.
Enfin, M. Boucher a tenu à rappeler que Jean Charest est à l'origine de cette saga. « En voulant vendre quelque chose qui ne lui appartenait pas, Jean Charest a pris toute une région en otage. Il a maintenant l'occasion de se reprendre en réintégrant les terres et en permettant aux groupes intéressés de soumissionner de manière juste et équitable », a conclu le député de Johnson.
Un rêve réalisable
C'est avec grande fierté que la Coopérative de solidarité du Mont-Orford a présenté à ses membres réunis en Assemblée générale dimanche passé, les grandes orientations de son plan d'affaires : le projet quatre saisons de la Coopérative, à l'intérieur du parc national intégré au mont Orford, est rentable.
Appuyée par la firme de consultants MCE Conseils, spécialiste des plans d'affaires pour des entreprises de type coopérative, avec les grands paramètres du rapport de la MRC Memphrémagog et les données statistiques de l'industrie touristique et de spécialistes du domaine du ski et du golf, la Coopérative est le premier groupe à démontrer concrètement ses capacités.
Le plan d'affaires montre qu'il est possible de rencontrer une rentabilité financière, sociale et environnementale sans la nécessité de nouvelles constructions de condominiums et ce, à l'intérieur du parc national lui-même.
C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme manifesté par les membres et le travail acharné de son conseil d'administration que la coopérative se présente avec un plan d'affaires qui sera en mesure de répondre aux besoins des skieurs et des golfeurs ainsi que les usagers des activités quatre saisons.
Le projet en est un très innovateur. « Dans un parc national qui appartient à tous les Québécois, avec la Coopérative, la gestion des activités de ski, du golf et autres, permet à des milliers de personnes, qui en sont membres, de participer activement au développement de sa richesse : le parc nous appartient; sa gestion aussi! », ont fait savoir les membres du conseil d'administration.
« Maintenant que la Coopérative est capable de démontrer certaines possibilités, il serait inacceptable que le gouvernement du Québec, par un appel d'offres trop étroit, en vienne à exclure un tel projet novateur qui répond, non pas à une logique financière et immobilière à court terme, mais à une nécessité d'implication citoyenne, de démocratie, de service à la population et de vision à long terme. Aujourd'hui, comme hier, la Coopérative ne demande aucune faveur, mais elle n'acceptera pas d'être marginalisée par des visions partisanes. L'appel d'offres devra impérativement respecter des critères qui incluent des projets d'économie sociale comme celui de la Coopérative de solidarité du Mont-Orford », ajoutent-ils.
Source : Simon Gélineau, attaché politique, circonscription de Johnson