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Agissons... ralentissons

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Renée Dagenais<br>Maître en yoga et méditation Par Renée Dagenais
Maître en yoga et méditation

Mercredi 23 mars 2016

Si vous êtes comme moi, vous vous demandez parfois (ou souvent) où s'en va le monde : pollution, maladies, violence, espèces en voie de disparition, réchauffement climatique, la liste est longue pour se décourager et avoir envie de tout abandonner. Et surtout, nous ne savons pas trop quoi faire pour contribuer à ce que les choses aillent mieux.

Je ne connais pas la réponse au niveau mondial. Je crois qu'il faut commencer par prendre soin de soi et réaliser que nous devrons changer des choses dans nos vies. La première étant de réduire le niveau de stress dans lequel nous vivons tous, soit personnellement soit par le biais de gens que nous aimons dont nos enfants. Le système d'éducation est de plus en plus performant et nous demandons aux enfants d'être « autonomes » de plus en plus jeunes.

On parle de plus en plus de yoga et de méditation à amener dans les écoles (et les garderies). Je crois que c'est merveilleux de donner ces outils aux enfants, mais pas pour continuer à encourager un système qui n'a pas de respect pour ce qu'est un enfant. Les enfants ont besoin qu'on relâche la pression sur eux et qu'on les laisse redevenir des enfants : bouger, jouer, rire, et non être de sérieux petits adultes.

Le système actuel stresse les enfants. Parce que tout le monde est stressé, nous ne prenons pas la chose autant au sérieux que nous le devrions. Les enfants sont sensibles et le stress les affecte grandement. Les choses ont évolué rapidement, mais d'une façon insidieuse : il est devenu normal de voir plus de 50 % des enfants qui prennent des médicaments pour troubles anxieux, problèmes de déficit de l'attention, etc. Quand autant de gens tombent malades dans un environnement, je crois qu'il faut se demander où réside la cause : pour l'instant, on dit que le problème se situe chez les enfants et on ne remet pas le système en question. On préfère essayer le yoga et la méditation pour continuer à calmer les enfants, mais en continuant d'opérer de la même façon.

C'est là où les disciplines spirituelles peuvent faire la différence : on pratique sur notre tapis, mais ensuite, on est plus éveillé et allumé pour faire le point sur notre façon de vivre. Si celle-ci est dommageable pour nous ou notre environnement, nous sommes invités à nous remettre en question et à avoir le courage de faire des changements qui de toute façon seront bénéfiques pour tous.

Tout le monde répète les mêmes choses : « la vie est stressante, tout va tellement vite, on n'a pas de temps pour nous »... ces mots traduisent une réalité qui rend les gens malades de stress qui lui, ouvre la porte à beaucoup de maladies de toutes sortes. Nous courons sans cesse et pensons qu'un jour, le courant va se calmer comme par enchantement.

Ralentissons. Retrouvons le sens de nos vies. Que sont devenus les rêves que vous aviez quand vous étiez jeunes? Sont-ils en train de se vivre ou les avez-vous laissé tomber parce que trop compliqués, trop dérangeants?

Méditons, mais sérieusement, avec l'intention d'amener ces états de calme et de profondeur dans nos journées, nos mois, nos années. Nos jeunes aiment apprendre, mais de façon vivante. Donnons-leur ce dont ils ont vraiment besoin.

Prenons soin de notre corps. Mangeons plus sainement. Encourageons les petits producteurs biologiques locaux.

Faisons du yoga pour que notre énergie circule dans tout le corps et le rende plus fort pour accomplir les actions nécessaires pour vivre mieux.

Faisons-le pour nous, nos enfants, les générations à venir, la terre et toute sa beauté.


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