Cette semaine, j'ai eu envie d'essayer de changer vos habitudes de consommation. C'est pourquoi j'ai choisi de suggérer un vin blanc pour les amateurs de vins rouges et un vin rouge pour les amateurs de vins blancs. Oui oui! vous avez bien lu!
Les fiefs d'Aupenac, Cave de Roquebrun, France
#SAQ 10559174 - 19,85$
Le Saint-Chinian est plus souvent connu pour ses vins rouges (La preuve, c'est que la SAQ ne tient que deux références dans son inventaire) et pourtant, les vins blancs de cette appellation du Languedoc sont d'une grande qualité.
Déjà à l'oeil, la couleur du Fief d'Aupenac pique la curiosité. La robe est d'un beau jaune vert brillant aux reflets dorés (comme une robe de gala). Il a un nez très expressif s'ouvrant sur des arômes de fruits exotiques mêlés à des parfums de miel et d'amandes torréfiés. En bouche, son onctuosité surprend tellement qu'on pourrait penser qu'il est demi-sec, mais je vous confirme qu'on a affaire à un vin sec, mais très texturé, soutenu par une belle acidité rafraichissante. Il s'exprime encore plus en bouche avec ses saveurs complexes de mangues, d'ananas et d'abricot accompagnées de notes de brioche au miel, de vanille et une jolie petite pointe de boisé. Rond et charpenté, on dirait que c'est un rouge déguisé en blanc. Sa finale a beaucoup de longueur et elle se termine sur une agréable touche minérale.
On le boit légèrement plus chaud que les autres vins blancs et vous pouvez le conserver environ quatre ans suivant le millésime. On pourra l'accorder avec des plats très gouteux comme un cari de poulet ou du porc sauce dijonnaise. Vous pourriez même être original et le servir avec un Tartare de boeuf. C'est oser... et c'est très bon!
Brouilly, Mignot père et fils, France
#SAQ 628123 - 19,95$
Le troisième jeudi de novembre avait lieu l'évènement des « Beaujolais nouveaux » qui est un évènement marketing qui permet de goûter les vins du Beaujolais tout frais sorti des cuves. Cet évènement est cependant de moins en moins populaire au Québec puisque le goût des Québécois et Québécoises a beaucoup évolué depuis la dernière décennie grâce à la SAQ qui est reconnue pour offrir une très très grande variété de vins (chose qu'on ne retrouve pas beaucoup ailleurs dans le monde). Mais cette grande variété nous fait parfois oublier des grands classiques. C'est le cas de cette appellation de vins rouges légers et fruités (malheureusement souvent associé à une bouteille élancée avec un coquelicot rouge sur l'étiquette que je ne nommerai pas...).
Le Brouilly de Mignot correspond bien à ce qu'on peut s'attendre d'un vin de cette région. Sa couleur est d'un beau rubis limpide. Il s'ouvre sur un nez de fruits rouges et de banane. Sa bouche est souple, fraiche, agréable et nous laisse percevoir des saveurs de framboises et de canneberges. Ses tanins sont gouleyants et sa finale est d'une belle persistance. Cette fois, on dirait un blanc déguisé en rouge.
Un proverbe français dit que: le bourgogne se boit « en cravate », le bordeaux « en noeud papillon », mais le beaujolais se boit « à col ouvert ». Ce n'est donc rien de dire que ce vin est un superbe « vin de soif », convivial et désaltérant. À boire à l'apéro, avec des pâtés et des terrines, de la raclette, un bon croque-monsieur ou même le fameux « Mac & Cheese ». Vous pouvez le conserver pendant 5 à 6 ans, mais il peut tenir la route jusqu'à 10 ans sur un grand millésime.
À votre santé!