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Stocker l’énergie au profit de l’environnement

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Photo : Si l'intention à la base du projet est de diminuer la consommation de diesel des communautés éloignées, rien n'empêche de transposer le système de Sigma pour le stockage d'énergie renouvelable.
Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Mardi le 29 mars 2016

Née à Sherbrooke, l'entreprise Sigma Energy Storage a trouvé une solution aux difficultés d'approvisionnement et l'intermittence de l'énergie : le stockage d'énergie par une compression d'air.

Aujourd'hui située à Montréal, l'entreprise créée en 2011 s'est vu octroyer 2,4M $ par le gouvernement fédéral pour finaliser le développement technique de son système de stockage d'énergie, effectuer des tests et entamer la commercialisation du produit en 2018.

Le distributeur régional Hydro-Sherbrooke a par ailleurs accepté de tester le module de stockage lorsqu'il sera finalisé. Hydro-Québec, BC Hydro (Colombie-Britannique), Ressources naturelles Canada et Beacon 406 font aussi partie des partenaires qui ont bien hâte d'analyser les résultats des premiers tests.

Le modèle alpha (plus petit) du système de stockage d'énergie a été finalisé en 2015. À la fin 2017, le système pouvant générer 500 Kilowatts devrait être terminé.

« Un des buts derrière le système est d'améliorer la qualité de vie des communautés éloignées, déconnectées des réseaux de distribution d'énergie principaux et qui consomment des centaines de millions de litres de diesel chaque année. Bien souvent, leurs réseaux de distribution sont de piètre qualité en matière de gestion énergétique. Le système devrait permettre de sauver des quantités importantes de diesel, jusqu'à 30 % environ », affirme Martin Larocque, cofondateur et président-directeur général de Sigma Energy Storage.

Compresser, déplacer et réchauffer l'air
Le principe de stockage est complexe, mais relativement à illustrer : « On part d'un compresseur et d'air. En compressant cet air dans des vaisseaux sous pression, cela crée une friction qui dégage de la chaleur. On récupère la chaleur pour la stocker dans le fluide thermique, contenu dans un échangeur thermique. Le procédé permet de créer deux éléments d'énergie potentiels : l'énergie thermique causée par la friction et la chaleur », explique-t-il.

Au moment de vouloir générer de l'énergie, il suffit de dépressuriser l'air en lui redonnant sa chaleur. Une fois l'air réchauffé, il prend de l'expansion et actionne une turbine, qui crée l'énergie.

Comme l'élément principal de la technologie est le stockage de l'air sous pression, l'énergie devient transportable et vient envahir les plates-bandes du marché des batteries.

« Au lieu de nécessiter l'équivalent d'un terrain de football pour une capacité de 500 Kilowatts, ou deux mégawatts, nous n'avons besoin que d'un conteneur, comme ceux utilisés pour le transport », souligne M. Larocque.

Si le système permet de diminuer la consommation de diesel dans les communautés éloignées, les mines, les camps industriels et les camps militaires, il arrivera aussi à prouver sa pertinence en stockant l'énergie en provenance d'éoliennes ou de panneaux solaires, évitant ainsi les intermittences s'il ne vente pas ou si les heures de luminosité sont restreintes à certaines périodes de l'année.

Une durée de vie plus longue pour moins cher
L'autre particularité de la technologie est le nombre de cycles de charge possibles du système et la diminution drastique du coût de l'énergie qui en découle.

« Une batterie classique aura une durée de vie de deux ou trois mille charges. Notre système permet 24 000 cycles, soit environ 25 ans si l'on compte deux cycles par jour. Le coût nivelé de l'énergie nous permet d'estimer à environ cinq sous par kilowatt, par cycle, le coût lorsque produit par notre système. D'ordinaire, il est de 35 à 50 sous », affirme Martin Larocque.

M. Larocque estime toutefois que l'aspect social qui entoure son système mérite autant d'attention que sa rentabilité.

« On vit dans un monde de changements climatiques et notre système a été démontré comme ayant un impact positif dans la lutte contre le réchauffement planétaire. Un système permettrait de ne pas charger l'atmosphère d'environ mille tonnes de CO2 par année. Les entreprises sont aussi en train de rechercher ce type d'avantage. Et dès que l'on arrive à diminuer l'utilisation d'énergies plus sales, nous sommes tous gagnants. »

L'entreprise a par ailleurs été désignée pour représenter le Canada à la Energy Storage Europe 2016 de Düsseldorf, en Allemagne, soit la plus grande foire internationale de solutions pour le stockage d'énergie.

« 85 % des exposants étaient des manufacturiers de batteries. À 20 degrés Celsius, il n'y a pas de problèmes, elles fonctionnent. Mais c'est lorsque les températures sont inférieures à 20 degrés que les systèmes mécaniques, comme le nôtre, deviennent pertinents! », conclut M. Larocque.


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