Par le biais d'une lettre d'opinion, le député sortant et candidat du Parti québécois dans la circonscription de Sherbrooke Serge Cardin réagit à la position de son adversaire de Québec Solidaire, Hélène Pigot, sur son engagement à déposer un projet de loi pour encadrer le prix de l'essence à la pompe.
Ce faisant, il tient à rappeler le bilan et les engagements environnementaux de son parti, le seul à proposer un programme réaliste et ambitieux en matière d'électrification des transports et d'économie verte selon lui.« Les valeurs environnementales sont sous-jacentes à l'élaboration de nombreuses politiques mises de l'avant par le Parti québécois. En fait, le développement durable est inscrit de façon si intrinsèque à notre programme que certains en viennent à ne plus le remarquer », souligne le candidat péquiste, en référence à l'appel de la Fondation David Suzuki d'exiger que les candidats en campagne se prononcent sur les enjeux environnementaux.
« Nos valeurs environnementales sont le moteur de notre Politique d'électrification des transports, pour propulser le Québec sur la voie de la mobilité durable, (...) en investissant dans l'innovation et les énergies vertes pour que le génie québécois profite d'abord à la collectivité québécoise. Nos valeurs environnementales ont guidé notre Ministre des ressources naturelles Martine Ouellet, une militante écologiste de longue date, dans l'élaboration de la nouvelle Loi sur les mines. »
À ce sujet, Serge Cardin revient sur les négociations qui ont eu lieu à l'Assemblée nationale lors de la mise à jour de cette Loi sur les mines, en se désolant que l'appui de Québec Solidaire ait fait défaut. « Une loi malheureusement affaiblie par l'opposition libérale et caquiste, qui a préféré tirer la couverte du bord des minières plutôt que de la population, mais une loi tout de même responsable et courageuse (...). Et un dossier dans lequel le Parti québécois, que dis-je, la population québécoise au complet, aurait grandement profité de l'appui de Québec Solidaire, qui a préféré s'abstenir de voter parce que la loi n'allait pas assez loin à leurs yeux » mentionne le député sortant dans sa lettre.« C'est là l'essence du paradoxe Québec Solidaire : mettre des bâtons dans les roues du seul autre parti déterminé à faire progresser le Québec sur la voie durable, et par le fait même, risquer de l'écarter de cette voie » affirme Serge Cardin.
« Alors que QS sonne l'alarme en affirmant que l'humanité s'apprête à foncer dans le mur des changements climatiques, il lui donne une petite poussée supplémentaire pour s'abimer sur le mur en question plus rapidement en divisant le vote écologiste. (...) si QS et le Parti québécois sont d'accord sur les orientations à long terme, nos deux partis divergent sur les moyens à prendre, et l'obstination de mes adversaires à prôner un programme à la limite de l'utopie risque de mettre en péril la protection de notre environnement. Ironie suprême s'il en est », ajoute le candidat péquiste, faisant référence à la promesse de Québec Solidaire d'abaisser les émissions de GES de 40% en six ans, un engagement jugé irréaliste par de nombreux experts s'étant prononcés sur la question.
Prôner l'inaction dans le prix de l'essence revient à protéger les pétrolières
Rappelons qu'en cours de campagne, Serge Cardin a annoncé sa volonté de former un comité d'experts et àdéposer un projet de loi pour encadrer le prix de l'essence à la pompe, un engagement balayé du revers de lamain par son adversaire de Québec Solidaire dans Sherbrooke, Hélène Pigot. « Selon madame Pigot, il faut sortir le Québec du pétrole point à la ligne, ce qui reviendrait, si j'ai bien compris sa position, à tout simplement ignorer le problème du prix à la pompe qui fluctue sans égards aux indicateurs réels du marché, entraînant des conséquences sur la mobilité des citoyens et sur l'ensemble de notre activité économique. À mes yeux, cela revient à ignorer le plafond qui coule en rêvant de bâtir un toit vert. »
Le candidat péquiste souligne sa détermination à aller de l'avant avec cette proposition tout en continuant dedévelopper la filière de l'économie verte. « Je suis heureux que mon adversaire soit d'accord avec notre volonté d'électrifier les transports. Mais pendant la période de transition, inévitable, vers les énergies vertes, pouvons-nous protéger l'intérêt public en exigeant un prix juste et réaliste de l'essence? Un gouvernement responsables'applique à développer une vision à long terme, tout en réglant ponctuellement les problèmes qui nuisent à la participation de tous les citoyens à l'activité collective. Prôner l'inaction dans le dossier du prix de l'essence à la pompe revient à protéger la marge de profits des pétrolières au détriment des citoyens », conclut Serge Cardin.
Source : Eve Bonin, responsables des communications