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  CHRONIQUEURS / Être LGBTQ+ en Estrie

La nécessité d’espaces «queer» et inclusifs

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Photo : D’un côté, être queer c’est faire partie des communautés LGBTQ+. D’un autre côté, être queer c’est aussi faire partie d’un mouvement politique et social qui revendique le droit de toute personne de faire fi des normes sexuelles et de genres. - Sarah Beaudoin
Sarah Beaudoin Par Sarah Beaudoin
Vendredi le 22 mars 2019

Tout d'abord, démystifions ensemble ce que signifie le mot «queer», la pertinence d'un espace «queer» et inclusif et en quoi cela consiste exactement.

Être « queer », ça peut être défini de plusieurs façons selon les contextes dans lesquels ce mot est utilisé, mais on identifie principalement deux définitions à ce mot. D'un côté, être queer c'est faire partie des communautés LGBTQ+. D'un autre côté, être queer c'est aussi faire partie d'un mouvement politique et social qui revendique le droit de toute personne de faire fi des normes sexuelles et de genres.

Les normes genrées et restrictives selon lesquelles une femme doit s'habiller avec des vêtements typiquement féminins et les hommes doivent être forts, avoir de l'esprit d'initiative et occuper des postes typiquement masculins, par exemple. Le mot «queer» est également un super mot de revendication, puisqu'il était originairement utilisé comme insulte auprès des communautés LGBTQ+, mais est maintenant utilisé par celle-ci de façon positive.

Les personnes « queer » sont souvent marginalisées par le fait d'être qui elles sont et ne se sentent pas nécessairement en sécurité, acceptées ou même comprises dans la société. Le « Café Queer » c'est simplement un espace où on peut faire exploser les tabous de société, se présenter de façon authentique à nos camarades et, pour les militant.es sherbrookois.es, être dans un contexte « queer» sans faire de militantisme en soi.

Mixité ou non mixité?

En fait, on pourrait choisir autant de faire l'exercice en mixité qu'en non mixité. Personnellement, je préfère toujours les espaces non mixtes où les personnes queer se retrouveraient entre elles. Dans ces espaces, généralement, les personnes « queer » ont plus d'espace pour s'exprimer sur leurs réalités, se sentent plus en sécurité et surtout, il n'y a pas d'effet aquarium. L'effet aquarium, c'est lorsque des personnes qui ne font pas partie des communautés LGBTQ+ se joignent à nous dans des espaces comme le « Café Queer » pour « nous observer dans notre état naturel ». Je m'explique.

Depuis que les communautés LGBTQ+ ont obtenu plus de reconnaissances et de droits au niveau politique, il est plus fréquent d'observer des événements populaires exhibant différents aspects des communautés comme Fierté Montréal. Ces événements facilitent l'acceptation des communautés LGBTQ+ et nous permettent même de faire de l'éducation populaire sur les différents enjeux qui nous touchent auprès d'une population peu ou pas touchée par ceux-ci.

Toutefois, ce type d'événements tend à normaliser l'effet aquarium, et à normaliser des comportements intrusifs tel que de poser des questions sur notre mode de vie, nos habitudes sexuelles ou même nos organes génitaux. Ce type d'événement est hyper positif, mais il ne faut pas oublier, lorsqu'on est une personne cisgenre hétérosexuelle, de s'informer sur les différents types d'événements pour ne pas arriver dans un espace sécuritaire et mettre toutes les personnes LGBTQ+ mal à l'aise en posant des questions ou en faisant des observations non désirées.

Il est possible de participer à ces événements de façon respectueuse. Voici quelques indications :

-Ne pas poser de questions intrusives Demandez-vous quelles questions sont inappropriées pour des personnes cisgenres hétérosexuelles. Allez-vous demander ce qu'une personne hétérosexuelle a dans ses pantalons ? Non? Alors pourquoi nous le demander à nous ?

-Ne pas mégenrer. Un truc : présentez-vous vous-même en vous nommant et mentionnant votre pronom aux gens rencontrés dans cet espace, ils vous répondront souvent automatiquement avec leur pronom. Voilà, malaise évité!

-Ne pas argumenter sur les droits des personnes LGBTQ+ ou les positions « trop extrêmes » de nos communautés. Ça ne nous tente pas de vous éduquer dans un tel espace, lisez de la documentation dans vos temps libres et ne venez pas vérifier vos théories auprès de nous.

Si vous êtes d'accord et avez compris ces indications, ça va nous faire un gros plaisir de vous rencontrer le 25 mars prochain à la Capsule Bistro-Cinéma durant le « Café Queer », qui aura lieu de 10 h à 22 h, peu importe votre orientation sexuelle ou identité de genres.

Sarah Beaudoin
Présidente chez Sarah Beaudoin- Conseillère en communications


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