Sur un parcours de 193 km, la Route des Sommets nous
permet de prendre la nature de haut. Huit faîtes de montagnes s'offrent aux
visiteurs, chacun avec ses particularités.
Trois circuits alternatifs
s'ajoutent pour la plus grande satisfaction de tous. Dans la MRC du
Haut-Saint-François, tout le long des routes 108, 112 et 212 qui donnent accès
à cette route, des attraits importants justifient des arrêts plus
qu'intéressants. On y retrouve entre autres, Chartierville avec sa côte
magnétique et son centre d'interprétation de l'or, Eaton Corner avec son musée,
La Patrie, Hampden, Scotstown et les parcs national et régional, les lacs et la
culture de la région de Dudswell et Weedon, le pont couvert et la culture
écossaise de Gould.
L'offre touristique,
résume Nil Longpré, commissaire au tourisme de la région de Mégantic,
« c'est le patrimoine paysager naturel, humanisé en ruralité. » Comme les autres routes des Vins et des
Cantons, c'est en 2009 qu'est officialisée la Route des Sommets. À partir de La
Patrie, elle va sinuant par monts et par vaux jusqu'à Saint-Augustin-de-Woburn
pour atteindre Piopolis et Lac-Mégantic dans un premier temps. Depuis, ce tracé
a fait du chemin, se rendant à Saint-Adrien, passant par Weedon et s'annexant
trois parcours alternatifs, dont celui qui mène à la frontière
canado-américaine sur la côte des Lignes (710 m).
Dans la MRC du
Haut-Saint-François, le trajet débute à La Patrie où se trouve une halte
routière avec services. Elle s'ouvre sur la vallée fertile située au pied du
massif du parc national du Mont-Mégantic à cheval sur deux MRC. L'observatoire
astronomique trône sur la cime du même nom (1 111 m) tandis que sur son
voisin, le mont St-Joseph (1 065 m), la petite chapelle sert encore de
lieu de pèlerinage. Un grand nombre de sentiers de divers niveaux de difficulté
s'offre aux marcheurs tant en été qu'en hiver.
À lui seul, le tour du
massif en auto ou en vélo déborde de la Route des Sommets. Il donne accès à 6
municipalités avec chacune ses caractéristiques. S'y ajoutent deux terrains de
camping provinciaux, le marécage des Scots dans Franceville et une piste
cyclable qui, bientôt, atteindra Scotstown.
Les panneaux Rencontre au sommet,
plantés sur les monts St-Joseph et la Montagne de Marbre, décrivent tout ce qui
est visible à l'horizon en identifiant les attributs géographiques, tels les
monts environnants, les lacs et les localités. S'y faire photographier prouve
votre souci de l'environnement et votre plaisir de vivre de bons moments en
nature. Sur la Montagne de Marbre qu'on atteint par les Sentiers frontaliers se
trouvent un refuge et 3 plateformes de camping protégées.
De La Patrie, le tracé
permet un parcours alternatif qui prolonge le plaisir de vivre à un autre rythme.
En direction sud, sur la route 257, on atteint Chartierville. En périphérie du
village, la fièvre de l'or, le mystère d'une côte magnétique, la Réserve de
ciel étoilé et le départ des Sentiers frontaliers ne peuvent que piquer la
curiosité des visiteurs. Sur les pistes, entre autres, on a l'accès au mont
Saddle (960 m) et à la Montagne de Marbre (923 m). Le spectacle à
partir du sommet de cette dernière est imbattable comme l'est celui sur la côte
magnétique.
Après un long parcours
dans la région touristique de Mégantic, la Route touche au Parc national
Frontenac pour revenir à Weedon, secteur St-Gérard avec ses lacs Aylmer et
Louise. À Weedon, Village-relais, la vue sur la vallée des rivières au Saumon
et St-François frappe. Au-delà, la chaîne de montagnes des Lignes [frontière
américaine] et le massif du mont Mégantic se découpent avantageusement. Village
culturel, on y présente une quinzaine de spectacles et des expositions d'art.
Tout en continuant sur la 257, on traverse Ham-Sud pour se rendre à St-Adrien
en passant par le mont Ham, joyau de la région.
Robert Roy, en remplacement de Nicole Robert, préfet de
la MRC du Haut-Saint-François, croit au potentiel de cette Route des Sommets.
« Même si East Angus [dont il est le maire] n'est pas dans le circuit, la
Ville va participer au projet ». Il suggère cependant de bien cibler le
produit touristique pour ne pas gaspiller l'argent en l'investissant mal. Dans
le même sens, Richard Tanguay, maire de Weedon, parle de solidarité
interrégionale et il s'engage à déposer les sommes nécessaires pour améliorer
la Route. « On a des richesses. Oui, on veut attirer le touriste, mais on
veut aussi protéger le potentiel de la nature », déclarait-il lors de son
allocution. Les deux édiles municipaux et le délégué de Chartierville, Raymond
Fournier, s'unissent pour exiger que la 257 de Weedon à Chartierville soit mise
à niveau.