Le populaire collectif montréalais The Franklin Electric,
fondé et dirigé par Jon Matte et donnant dans le folk, l'indie-rock et l'alternatif,
sera de passage au Sherblues & Folk le 8 juillet prochain au
Théâtre Granada. Rencontre avec un leader de groupe bien inspirant.
Jon Matte affirme, au nom de The Franklin Electric, que c'est
un immense plaisir de retrouver la scène après cette année particulière. « C'est
le grand retour des festivals et des spectacles et donc, de la connexion avec
les humains. »
Une nouvelle façon de faire de la scène
Habitué aux gros shows donnés dans des salles
bondées, le groupe fait face à un léger défi d'adaptation en ce moment. L'ambiance
n'est pas la même lorsqu'on livre des chansons dans une salle où la
distanciation doit être respectée, où les équipes techniques sont réduites. Jon
Matte explique : « Comme on va lancer un album en octobre, c'est une bonne
occasion de roder nos nouvelles chansons avec une approche différente, dans une
formule plus intimiste et proche du public. »
Le spectacle du 8 juillet prochain, qui se tiendra dans
le cadre du Sherblues & Folk, est une invitation à planer, tout en
douceur, en émotion et en vérité.
Le voyage d'une vie
De son accent charmant, Jon Matte raconte qu'il se considère
« so lucky » d'avoir séjourné six mois l'an dernier dans un petit
village du Mexique, s'intégrant à la communauté et découvrant une autre réalité
de vie. Il était fasciné en observant ces gens qui possèdent tellement moins
que la société québécoise, mais qui sont plus heureux, plus connectés à la
nature et au monde qui les entoure. Le chanteur a pris d'autant plus conscience
là-bas de la pression de la vie nord-américaine.
« Chez nous, les gens sont seuls, coincés dans de petites
boîtes, boîtes que nous construisons parfois nous-mêmes, en nous obligeant de
vivre dans un moule bien défini », explique-t-il.
Dans ce petit village, Jon a médité, beaucoup. Il a voyagé
en lui-même, en quête de nouvelles valeurs et de réflexions sur la vie. Il
prône qu'on doit s'ouvrir l'esprit, avoir foi en la vie et surtout, cesser de
se considérer victime. Selon lui, nous avons la possibilité de transformer
notre vie si on se pose les vraies questions. Qu'est-ce qui me limite?
De quoi j'ai peur?
D'ailleurs, il dit avoir constaté que la pandémie a semé ce
besoin de retour aux sources chez plusieurs personnes. Il a côtoyé au Mexique
des gens d'un peu partout qui débarquaient avec leurs enfants pour tenter un
mode de vie alternatif, plus simple et calme.
Un nouvel album cet automne
Au cœur de cette petite communauté, Jon a également fait des
rencontres musicales inspirantes. En quête de simple et de vrai comme lui, des
musiciens renommés sont aussi passés par là. Entre autres, une violoniste ayant
accompagné Radiohead, ce qui n'est pas rien. Le nouvel album, qui était déjà
presque terminé à ce moment-là, s'est donc vu bonifié, remixé par ces collaborations
inattendues. Une vidéo pour une nouvelle chanson y a même été tournée. « Dans
ce nouvel album, il y a beaucoup d'extra stuff from Mexico. »
De la bienveillance qui s'entend et se ressent
De son périple au Mexique, Jon Matte conserve une philosophie
de bienveillance. Envers les autres et surtout envers lui-même. Il continue de
cultiver cette ouverture d'esprit et accorde une grande confiance à son
subconscient. Il gère mieux la pression depuis son retour à Montréal et ces
valeurs se ressentent à travers les chansons du nouvel album de The Franklin
Electric, qui sera lancé fin octobre.
Pour connaître les détails sur le spectacle de The Franklin
Electric ainsi que la programmation complète du Sherblues & Folk qui
se tiendra du 7 au 21 juillet :
www.theatregranada.com
www.sherblues.ca