C'est un Rachid Badouri en grande forme qui est venu à la rencontre des médias pour parler de son 3e spectacle solo. Celui-ci semblait très serein et surtout très heureux d'être de retour au Vieux Clocher de Magog, endroit où sa carrière a véritablement pris son envol fin juillet 2007.
M. Badouri a donné un aperçu de ce qu'il prépare pour sa venue en juillet prochain, moment où il présentera une dizaine de spectacles en rodage.
L'humoriste semble avoir choisi de prendre une direction différente pour ce nouvel opus. Les sujets qu'il abordera seront plus approfondis et plus près de ce qu'il pense et de ce qu'il vit au quotidien : la quarantaine, la venue au monde de sa fille, la méchanceté sur les médias sociaux par exemple. « Dans ce spectacle-là j'avais envie de montrer où est-ce que je suis exactement dans ma vie personnelle, de montrer la distinction entre le personnage sur les affiches et le gars dans la vraie vie. Ça demande de se rapprocher un peu plus de ce qu'on est», explique celui qui rentre d'une tournée de l'autre côté de l'Atlantique.
Il revient sur l'époque de ses débuts, de devenir une vedette trop rapidement, et des dangers de ne pas y être préparé. L'attitude qui vient avec se faire la grosse tête, ou les impacts dans une vie lorsqu'on atteint une certaine notoriété, sont des aspects de son vécu qui ont évolués et qui ont nourri sa réflexion pour l'écriture de ce show. « Maintenant les jeunes, tu leur demandes ce qu'ils veulent faire; ils veulent être connus, ils ne veulent plus de métier, ne plus se fier à leur talent. J'en parle pas pour être moralisateur, mais je veux leur envoyer un certain message en leur expliquant que c'est très, très dangereux de vouloir la conséquence d'un succès sans payer le prix pour, sans même le voir comme une récompense, mais comme un but à atteindre », ajoute-t-il.
Son entrée dans la quarantaine n'a pas été de tout repos non plus (une infection sévère à un pied l'a obligé à annuler une trentaine de spectacles en Europe en 2017). Il a monté un numéro intitulé La quarantaine m'a mis en quarantaine, dans lequel il parle de ce que ce passage lui a apporté et ce vers quoi il aspire à devenir comme personne. « Malgré les sujets plus sérieux, c'est la même énergie sur scène que je vais donner. Le métier d'humoriste m'a appris que plus tu t'approches d'une vérité, et moins d'une superficialité, plus tu vas avoir du plaisir sur scène et que tu vas avoir du plaisir avec ton public », explique Rachid Badouri.
Malgré l'absence (temporaire) d'un titre pour ce spectacle, le contenu marquera un virage vers une plus grande lucidité dans le propos et débutera pour cet humoriste adulé, l'ère de la maturité.
Information : vieuxclocher.com