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Photo : photo et image gracieuseté BEN
Anita Lessard Par Anita Lessard
Dimanche le 18 octobre 2020

Les enjeux liés à l'utilisation croissante des outils numériques dans la société sont nombreux et complexes.  L'expertise pour adresser des problèmes tels l'impact des fonctions cognitives, les rapports sociaux ou la santé mentale des jeunes est encore en développement.

Charles-Antoine Barbeau est étudiant en médecine psychiatrique à l'Université de Sherbrooke. Dans une perspective d'engagement social, lui et deux collègues-étudiants cherchaient des moyens de sensibiliser et éduquer les gens au bien-être numérique. L'idée maîtresse était de créer différentes activités s'adressant aux jeunes, parents, enseignants et autres individus, pour les amener à mieux saisir les divers problèmes que peut entraîner l'utilisation de ces technologies. « En ce moment, c'est un enjeu réel, surtout dans la vie des enfants. Une collègue voyait beaucoup d'entre eux en psychiatrie qui vivaient des problématiques avec les écrans, la dépendance, ou l'attention. On s'est dit que ce serait bien de lancer un atelier de sensibilisation pour ça, » d'explique M. Barbeau.

Constatant l'ampleur du travail à faire pour lancer leur projet, les étudiants ont rapidement compris que de l'aide serai nécessaire pour l'amener à terme. Ils ont donc fait appel à la communauté de leur faculté pour leur donner un coup de main, afin de couvrir le plus d'aspects que possible, pour en faire un outil pédagogique complet.

En mai 2019 Bien-être numérique (BEN)  présentait l'atelier Autodéfense numérique, qui propose aux adolescents de la 3e à la 5e secondaire de réfléchir sur leur propre consommation de temps d'écran, soit en moyenne 7 heures par jour, dans un environnement ouvert et sans jugement. Le succès a été au rendez-vous dès le départ puisque moins d'un an après ses débuts, c'est plus de 500 élèves du secondaire, du collégial et des centres d'éducation aux adultes qui ont pu suivre une vingtaine d'ateliers distincts.

À leur grand étonnement, le BEN a également été sollicité par les institutions publiques, les commissions scolaires, et même par le gouvernement du Québec, dans le cadre de consultations sur les écrans et les jeunes. Plus de 300 membres du corps enseignant, de l'administration scolaire ainsi que des intervenants communautaires ont ainsi assisté à des conférences offertes par l'équipe de BEN.

Fort de cet engouement et sollicité de toute part, le jeune doctorant a voulu pousser la réflexion plus loin, en s'adjoignant des professionnels et chercheurs d'autres horizons. De trois personnes au début du projet, l'équipe est passée à trois groupes de travail : un dédié à l'éducation, un autre à la recherche, et un dernier aux communications. « C'est vraiment un projet qui est devenu multidisciplinaire. On a des étudiants, de jeunes professionnels bénévoles qui proviennent de milieux comme la communication, l'éducation, la médecine, la santé publique, en kinésiologie, et en marketing. On a vraiment les cerveaux de plusieurs disciplines qui s'intéressent à expliquer ce qu'est le bien-être numérique, » précise Charles-Antoine Barbeau.

La croissance fulgurante du projet a un peu pris de court le jeune homme et ses partenaires, qui devaient le conjuguer avec leurs études. BEN est devenu un organisme à but non-lucratif et un conseil d'administration est devenu nécessaire pour la suite des choses. La Fondation CIEL (Centre d'Intelligence en Ligne), initiée par l'entrepreneur Alexandre Champagne, a dernièrement, pris le relai pour la gestion, la coordination, la promotion et le financement des opérations.

La pandémie aura évidemment bousculé la planification de la campagne 2020. « Il a fallu qu'on s'adapte dans un premier temps. On était prêts à avoir une saison énorme et la COVID est arrivée. Donc toute l'équipe s'est ‘'revirée de bord''; on a lancé sur notre site web une plateforme d'articles pour sensibiliser au bien-être numérique en période de confinement. L'idée est de partager des astuces et des témoignages; les ados parlent beaucoup d'eux, mais on ne leur laisse pas beaucoup la parole. Donc on leur a laissé cet espace pour qu'ils racontent leur relation avec le numérique pendant le confinement; comment ils ont vécu ça. On a aussi adapté notre atelier en classe pour en faire un atelier en ligne. » M. Barbeau précise que cette version d'atelier en ligne en est encore au stade de pilote, mais que la formule est appréciée par ceux qui l'ont utilisée jusqu'à maintenant. Le format se veut plus intimiste, plus près du forum de discussion, pour permettre une prise de parole des participants. On veut rendre disponible cet atelier à travers la province dans les prochains mois.

Comme il s'agit d'un projet évolutif, d'autres experts et chercheurs qui s'intéressent à des aspects qui n'avaient pas été abordés, viendront ajouter leur savoir au contenu de la plateforme BEN. Un volet recherche est également lié

Les jeunes du secondaire qui ont l'obligation de faire des heures de bénévolat pendant leur année scolaire, sont invités à s'inscrire auprès de l'organisme. « On les guide dans leur projet de bénévolat; autant pour donner leurs commentaires sur notre contenu, mettre à jour nos choses avec leur perspective, autant que pour les amener à développer des projets de sensibilisation dans leur milieu, leur école. On leur laisse carte blanche; on agit à titre de mentors, »  de conclure M. Barbeau.

Tous ces efforts n'auront pas été vains puisque la nouvelle référence en bien-être numérique au Québec vient de recevoir une tape dans le dos majeure, en se voyant octroyer le prix du Projet par excellence au dernier gala Forces Avenir, le 7 octobre dernier. Une bourse de 15 000$ accompagnait cette prestigieuse mention, ce qui donne un nouveau souffle au projet...et de nouvelles possibilités pour aller plus loin encore.

 bienetrenumerique.com

 

 


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