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La « Néo Pop Happy » d'Adèle Blais

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Photo : Archives EstriePlus: Adèle Blais
Daniel Campeau Par Daniel Campeau
redaction@estrieplus.com
Dimanche 21 juin 2020

Adèle Blais artiste peintre autodidacte et collagiste est née à Montréal en 1976, mais a passé son enfance à Sherbrooke dans un quartier modeste où créativité, folie et monoparentalité se côtoyaient.

Son milieu de vie familiale est très libre et très ouvert à la créativité, aux arts et à la liberté de s'exprimer. Pas plus loin qu'en maternelle Adèle déstabilise son enseignante qui demande aux enfants de la classe de fabriquer un bateau
Elle apprend donc assez tôt à cultiver l'art de nourrir la singularité des êtres et des espaces. « J'ai baigné dans un milieu hyper excentrique et très artistique, j'étais nul à l'école, j'avais 20% partout et les codes de vie régulière de société je l'es ai appris à l'âge adulte. À 17 ans j'me suis fait tatouer dans le cou en me disant qu'il n'y aurait pas un job qui allait m'empêcher de travailler avec».

Chose certaine, cela a tout de suite clarifié dans la tête de la jeune Adèle qu'elle avait droit à cette excentricité-là, et ce même en étant pas acceptée de tous. La vie lui donne cependant raison, aujourd'hui Adèle Blais possède une réputation internationale, ses expositions se cumulent à travers le monde. Ses tableaux, qu'un critique new-yorkais avait catégorisés de « Néo Pop Happy », ont élu domicile sur presque tous les continents de la planète, et plusieurs de ses œuvres ont été utilisées sur les plateaux de téléséries québécoises, ainsi que dans des publicités et films américains. Son style unique et très personnel, très actuel, donne des œuvres à la fois urbaines et modernes, avec une touche bien féminine à saveur historique.

Par les temps qui courent, elle rénove une maison avec son conjoint, à laquelle son atelier est annexé, ce qui lui permet de travailler quand elle le veut et à son propre rythme. « Cela m'arrive de me lever en pleine nuit pour peindre. » Contrairement à de nombreux autres artistes visuels qui se confinent d'eux-mêmes pour créer, Adèle n'a pas un tempérament qui s'y prête; son réseau social bien établi est trop important pour qu'elle n'arrive à s'en passer complètement.

La première semaine du confinement imposé et de la distanciation sociale a été éprouvante pour Adèle, étant un témoin impuissant de l'écroulement des entreprises de plusieurs de ses amis; bien assez pour que la panique s'installe en elle.
« Je capotais... tout ‘'crashait'' autour de moi ...ma locataire n'avait plus d'argent pour me payer son loyer, mes amis restaurateurs frôlaient la catastrophe. C'était l'hécatombe parmi les miens et là je me suis dit ‘'c'est la fin je ne vendrai plus de tableaux'' », se remémore-t-elle.

Les choses ne se sont pas du tout passé comme elle l'appréhendait, au contraire. « Je ne sais pas trop pourquoi mais il s'est passé quelque chose de fou et de pas prévue du tout. Du jour au lendemain le téléphone s'est mis à sonner, j'ai reçu des commandes de Paris, Londres, New-York et d'ici... de plein de monde! Ça n'arrêtait pas! Je pense que les gens ne voulaient pas me voir crasher! Mon carnet de commande est plein! »

Elle a aussi constaté que les gens ayant abandonné l'idée de voyager pour un bon moment et qu'au vu de la situation, ça les avait décidés à embellir leur maison avec leur budget inutilisé. « Yen a plusieurs qui réalisent maintenant un rêve de posséder une œuvre d'art, une toile qui meuble leur intimité de manières significative et avec émotion », observe Adèle Blais.

Bien consciente de sa chance en cette période difficile pour tout le monde, l'artiste suit sa route au jour le jour vu l'abondance de la demande. L'artiste tire d'ailleurs de nombreuses leçons de cette pandémie. « La vie est une conception, une gestation, une naissance et à un moment donné on meurt. Là ont exclue la peur de mourir mais elle fait partie de la vie. Dans les CHSLD et centres d'hébergement, on ne vit pas, on ne meurt pas; on étire les vies de nos ainées dans des conditions atroces. Ma grand-mère a vécu 104 ans et la seule motivation de vivre qui lui restait était de ne pas mourir, il est temps que l'on réintègre la mort dans la vie, ça vient avec. »

 


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