La communauté anglophone du Haut-Saint-François, particulièrement les aînés, qui sont plus souvent qu’autrement unilingues, disposent désormais d’un outil leur permettant de s’exprimer en français lorsqu’ils éprouvent des problèmes de santé et ce grâce au passeport de santé ou Health Passport.
Le petit fascicule de 28 pages, lancé lors d’une récente conférence de presse à laquelle participaient des représentantes de la communauté anglophone, est un genre de dictionnaire comprenant des mots clés, expressions et principales coordonnées de services et organismes œuvrant dans le secteur de la santé. Le passeport tiré à 300 copies, produit par le Centre d’action bénévole (CAB) du Haut-Saint-François, avec la collaboration de l’Association des Townshippers, vise à permettre aux personnes anglophones de pouvoir se faire comprendre en français lorsqu’elles éprouvent des problèmes de santé que ce soit pour obtenir de l’information sur la ligne Info-Santé, dans les milieux hospitaliers, en cliniques ou en cas d’urgence.
Le livret permet aux utilisateurs de se préparer pour bien expliquer leur état de santé de façon à répondre correctement aux questions qui seront posées. Une section identifie les habitudes de vie que ce soit fumeur ou autres. On y retrouve également un lexique traduisant de l’anglais au français des termes chronologiques que ce soit le matin, le midi ou en soirée. Des mots identifiant les parties du corps, les orientations comme gauche, droite, en haut, en bas sont également inscrits. Une partie permettant de quantifier le degré et les types de douleur ainsi que les facteurs associés viennent préciser la description. À cela s’ajoute des mots et expressions se rapportant à une foule de thèmes que ce soit pour les maux de tête, la douleur thoracique, l’accident vasculaire cérébral (AVC), le rhume ou grippe, les douleurs musculaires et articulaires, les problèmes abdominaux et un descriptif concernant d’autres symptômes. Une section est consacrée aux termes usagers lorsqu’on est hospitalisé.
Rachel Garber, coordonnatrice du projet, a organisé un focus groupe et recueilli diverses informations auprès de la communauté anglophone pour saisir les préoccupations et besoins des usagers. Mme Thérèse Thibodeau, d’origine anglophone et infirmière au CSSS du Haut-Saint-François, a également apporté sa contribution à la préparation du passeport. Pour Edith McBurney et Nancy Spalding, présentes au lancement du passeport, sont heureuses de l’initiative. Impliquées dans leur milieu, elles ont l’intention d’en faire la promotion. « Ça va aider pour nos aînés », lancent-elles à l’unisson.
Mentionnons que le livret existait déjà. Le CAB en a fait un modèle revu et amélioré répondant davantage aux besoins du milieu, d’expliquer France Lebrun, directrice générale de l’organisme. La première édition a été produite par le Mégantic English-speaking Community Development Corporation à Thetford Mines et le second par l’Association des Townshippers pour la MRC de Memprémagog.