Un appel à la mobilisation a été fait ce matin auprès des organismes locaux de développement économique, des gens d'affaires et des élus municipaux de la région. L'objectif; que l'Estrie parle d'une seule voix, pour attirer les projets d'envergure et de qualité chez nous.
Le député de Sherbrooke et ministre Luc Fortin, le député d'Orford Pierre Reid, ainsi que plusieurs membres de l'Équipe économique Sherbrooke se sont réunis ce matin à Magog pour discuter de leur volonté de travailler au développement économique, dans une perspective régionale.
«Nous avons dans notre région des économies interreliées, indique Luc Fortin. On a qu'à penser à nos institutions universitaires ou le CHUS. La réalité, c'est que lorsqu'on créé des emplois à Sherbrooke, c'est l'ensemble de la région qui y gagne, et vice versa. Il faut que l'Estrie parle d'une seule voix. Il faut travailler ensemble pour attirer des projets de qualité chez nous, au lieu de se concurrencer.»
Cette discussion de ce matin a été initiée par des gens d'affaires de la région, à la suite des remous des derniers mois entourant l'implantation de l'entreprise Ubisoft au Saguenay plutôt qu'en Estrie.
«On souhaitait vraiment obtenir ces emplois dans notre région, mais on ne les a pas obtenu, explique M. Fortin. Ubisoft a choisi Saguenay, même si nous avions tous les outils nécessaires pour la réussite. Avec raison, les gens d'Ubisoft ont pensé que Sherbrooke était en compétition avec Magog, puisque nous n'avons pas déposé de projet commun. »
« Il y a déjà un travail qui se fait tous ensemble, renchérit Pierre Reid, mais de toute évidence, si Ubisoft n'est pas venu chez nous, c'est que le travail n'est pas assez systématique. On doit tracer un sillon, une direction, et faire en sorte qu'on réponde systématiquement aux questions des investisseurs et des entrepreneurs qui s'installent chez nous.»
Mobiliser les élus et les gens d'affaires
Créé par le député Luc Fortin, l'Équipe économique Sherbrooke compte déjà sur plusieurs personnalités du monde des affaires de l'Estrie, dont André L'Espérance (gestionnaire touristique), Caroline Anctil (Groupe Anctil), Claude Belleau (Estrie-Aide) et Jean-Pierre Beaudoin (Productions du palais). Aujourd'hui, un nouveau membre se joint à l'équipe; soit l'homme d'affaires Gilles Bélanger.
M. Bélanger indique d'emblée qu'il ne faut pas voir la situation d'Ubisoft comme un échec, mais plutôt comme une leçon.
«Je ne considère pas ça comme une défaite, mais plutôt comme un réveil. J'ai rencontré les gens d'Ubisoft par la suite et ils m'ont dit que nous avions certainement la région la plus stimulante. Je leur ai expliqué comment nous avons maintenant planifié de travailler et je pense que nos chances d'avoir le deuxième site d'Ubisoft au Québec sont extrêmement grandes et je vais y dédier toute mon énergie », indique M. Bélanger.
M. Fortin indique avoir déjà interpelé le nouveau maire de Sherbrooke Steve Lussier à ce sujet.
«J'ai senti beaucoup de réceptivité de sa part, mais maintenant, ça doit se concrétiser en gestes. Sherbrooke n'est pas en compétition avec Magog et on veut lancer ce message-là aux autorités municipales. Nous avons de nouveaux élus et je sens qu'il y a beaucoup plus d'ouverture qu'il y en avait; on voit le développement économique dans une perspective régionale et non locale. »