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  ÉLECTIONS PROVINCIALES 2014 / Orford

L’indépendance du Québec et la question économique

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Lundi le 24 mars 2014

Est-ce qu'un Québec indépendant serait viable économiquement? Le Québec a-t-il les moyens de quitter le Canada?

La hantise de plusieurs Québécois est de penser que le Québec serait perdu sans l'apport des fonds fédéraux. Les fédéralistes ressassent ce même discours catastrophiste depuis des années et il semble que cela sert très bien leur intérêt. Pour eux, le Québec doit rester à sa place.

De façon générale, les Québécois versent autour de 50 milliards de dollars au gouvernement fédéral. Le Québec n'est pas en reste, il reçoit de l'aide sous forme de transferts fédéraux pour la santé, les programmes sociaux et la fameuse péréquation. On ne manque pas chez les fédéralistes de rappeler que le Québec est la province qui reçoit le plus d'argent en péréquation. C'est d'ailleurs leur exercice habituel que de se servir des données brutes qui font mal paraître notre province.

En chiffre absolu, le Québec est la province qui reçoit le plus en péréquation. C'est un peu normal, le Québec avec ses 8 millions d'habitants, reçoit plus que l'Île-du-Prince-Édouard, par exemple, qui a une population de 146 000 habitants. Pour rendre les données comparables, il faut tenir compte du nombre de ses habitants et des autres transferts fédéraux. Ainsi, le Québec se retrouve au 5e rang de ceux qui profitent le plus des transferts fédéraux derrière l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et le Manitoba*. Le portrait est déjà différent de ce qu'on nous suggère inlassablement.

L'Ontario réussit toujours mieux que le Québec direz-vous. L'Ontario semble ne jamais bénéficier de beaucoup d'aide du gouvernement fédéral. Mais il en est tout autrement si on y regarde de plus près. L'Ontario abrite tous les grands ministères fédéraux, généralement à Ottawa. Il est démontré que les dépenses annuelles du gouvernement du Canada sont très élevées en Ontario. Les fédéralistes comme les indépendantistes reprochent d'ailleurs au gouvernement canadien de ne pas dépenser assez au Québec. Ce sont les dépenses en biens et en services dont il est question ici. Elles créent de l'emploi et de la richesse alors que les transferts fédéraux sont comptabilisés comme des cadeaux pour le Québec. Ainsi les dépenses en biens et en services du gouvernement du Canada en Ontario passent inaperçues. En fait, les dépenses du gouvernement fédéral sont des investissements directs dans l'économie ontarienne. Et on ne parle pas des investissements que le gouvernement fédéral fait pour soutenir l'industrie automobile ontarienne alors qu'il n'a pas bougé le petit doigt lorsque les États-Unis ont anéanti l'industrie du bois d'œuvre au Québec en imposant (illégalement aux yeux de l'OMC) des taxes de 35% sur l'importation du bois canadien.

Mais la question reste : « Recevons-nous plus ou moins que ce que nous versons au fédéral?»

Si on s'informe un peu sur le sujet, il semble vrai que le Québec reçoit un peu plus qu'il ne donne en impôt. Il est aussi vrai que le type et l'ampleur des dépenses faits par le gouvernement fédéral au Québec nous désavantagent, principalement parce que cela génère très peu d'emplois chez nous.

Alors quel est le problème de rester dans la fédération canadienne? Actuellement, les impôts des Québécois servent souvent à financer des programmes qui concurrencent l'économie québécoise. De plus, les valeurs canadiennes semblent se distancer de plus en plus de celles des Québécois. Pensons aux 1,4 milliards de dollars qu'Ottawa versent annuellement en soutien de toutes sortes aux industries pétrolières du Canada. Ces fonds, pris à même nos impôts, aident l'industrie pétrolière alors que nous peinons à vendre notre électricité. Le Québec est la province qui s'oppose le plus, pour des raisons écologiques, à l'exploitation des sables bitumineux mais elle contribue à son développement par ces impôts qu'elle ne contrôle pas. Autre exemple récent :Ottawa garantit un prêt de 6,3 milliards de dollars à Terre-Neuve pour le développement du complexe hydroélectrique de Muskrat Falls et la construction d'un câble sous-marin permettant d'acheminer cette électricité vers la Nouvelle-Écosse. Le gouvernement canadien n'a jamais contribué financièrement au développement des complexes hydroélectriques québécois et maintenant ses politiques viennent carrément mettre des bâtons dans les roues de l'économie québécoise en finançant le transport de l'électricité terre-neuvienne chez nos voisins. C'est ici que le contrôle de nos impôts, de notre destinée prend tout son sens. Il m'apparaît incontestable que les 50 milliards de dollars que l'on envoie à Ottawa serviraient beaucoup mieux les intérêts du Québec s'ils étaient souverainement gérés par le gouvernement québécois.

Que dira le Canada advenant la sécession du Québec? Le Canada aura tout intérêt à maintenir les échanges économiques avec le Québec. N'oublions pas que le Québec est un marché de plus de 8 millions de consommateurs. Le jour du référendum de 1995, par exemple, l'Ontario avait toute une équipe de négociateurs prête à travailler avec Québec pour maintenir les échanges économiques chaque côté de la frontière. Une entente économique était déjà vitale pour l'Ontario. Il en est de même concernant l'usage de la monnaie. La valeur du dollar canadien connaîtrait une chute vertigineuse si le Québec décidait par exemple de prendre le dollar américain.

Mais est-ce que ce sont des raisons financières qui doivent dicter si on reste dans un pays ou si on devient un pays souverain?

Je ne le pense pas. La viabilité économique du Québec n'est plus à démontrer. Même Jean Charest l'a déclaré en 2006 lors d'un voyage officiel en Europe. Et la situation n'a pas changé.

La question nationale québécoise va bien au-delà de cela.

Selon moi, il est question d'un peuple qui a une culture francophone originale au milieu d'un océan nord-américain anglophone. Pour survivre, le Québec doit se libérer des contraintes du fédéralisme et avoir tous les outils en mains. Comme le disait Jean-Martin Aussant : « Il est futile de penser que l'on peut améliorer les aptitudes d'un autre peuple à bien gérer notre destin. »

Le Québec est une terre d'immigration et sa position de minorité au Canada et en Amérique l'oblige à avoir une politique d'intégration bien huilée. Le Canada, par son caractère anglophone, ne peut offrir cela à la nation québécoise. Il doit être le seul à prendre les décisions au bénéfice de son peuple. Je cite ici des paroles de Gilles Vigneault : « Être chez soi permet d'accueillir l'étranger, mais il y a toujours péril en la demeure. »

Source : Denis Spick, candidat d'Option nationale dans Orford


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