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Déployer ses ailes comme un... goéland

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Daniel Rancourt Par Daniel Rancourt
drancourt@estrieplus.com
Vendredi 7 février 2014

L'école Le Goéland de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke est une école pour raccrocheurs.

Pour ceux et celles qui n'aimaient pas l'école ou qui avaient des difficultés à s'adapter au réseau scolaire conventionnel, pour les aider à compléter leurs études secondaires (DES), ou un diplôme d'études professionnelles, ou afin de se préparer pour leur entrée au cégep.

Ils veulent devenir vétérinaires, éducateurs spécialisés, foreurs-dynamiteurs, programmeurs, psychologues sportifs, pompiers, physiothérapeutes, avoir un DEP en comptabilité, en esthétique, en carrosserie... Les étudiants du Goéland démontrent une grande détermination, mais apprécient surtout une autre façon d'apprendre : « À l'école régulière, on n'a pas le temps d'embarquer dans la matière. Ici, on a le temps de voir la matière pour de vrai... Les profs nous font aimer les matières que ce soit le français ou les maths... Ils sont plus à l'écoute et ils ne nous prennent pas pour des enfants... Quand on a terminé nos travaux, on n'est pas obligés de rester en classe pour terminer la période; on peut quitter ». Un autre lance : « On n'est pas ici pour niaiser ! »

Pierre-Marc, 17 ans, allait à l'école secondaire Le Ber (La Montée) : « Il me manquait des cours pour compléter mon secondaire V. Je ne travaillais pas suffisamment, je ne savais pas ce que je voulais faire. Ici, au Goéland, la dynamique est meilleure, les profs nous responsabilisent ». Les notes de Pierre-Marc sont passées de 70 % à 90 % et il commence au cégep l'automne prochain pour devenir ambulancier.

La différence pour Keven qui travaille plus de 20 heures et qui vient au Goéland une vingtaine d'heures par semaine avec le projet de devenir électricien, « c'est qu'on n'est pas obligé d'être ici, on vient ici par choix. Ça avance plus vite qu'au secondaire traditionnel». Pour Heintjelika, « ici, on a plus de liberté. On a plus de responsabilités, mais on a plus de liberté. C'est comme nos parents qui nous poussent à faire quelque chose... C'est souvent quand ils ne nous poussent pas qu'on fait ce qu'il y a à faire ». Heintjelika vient au Goéland quatre jours par semaine, travaille 25 heures dans un marché d'alimentation et se dirige vers un DEP en soins infirmiers.

Nohé-Mye a été expulsée du Triolet, a quitté l'école Mitchell, s'est découragée, a été à l'école Montcalm, puis au Goéland avant d'aller passer quelques mois en désintoxication pour revenir au Goéland et compléter son DES en mai prochain ! « Moi, je veux être heureuse et faire ma vie, pas avec un futur merdique ! »

Des enseignants dédiés

Le Goéland offre les mêmes programmes que les autres écoles secondaires, mais de façon plus condensée et avec des méthodes et approches variées d'enseignement. Les périodes de cours sont fixes et régulières chaque semaine, ce qui permet aux étudiants de concilier leurs études avec le travail. Le Goéland a remis 22 % de tous les diplômes d'études secondaires émis par la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke. « Nos enseignants sont vraiment dédiés à notre clientèle », souligne Joanne Letendre, directrice du Goéland.

« On essaie de trouver une solution pour chacun de nos élèves. Ils sont plus matures et plus déterminés. Et les cours sont plus intensifs », explique Karina Veilleux qui enseigne au Goéland depuis une quinzaine d'années.

« Le Goéland a été fondé en 1982 par Clément Jutras qui tenait à ce qu'il existe des ressources pour les jeunes de 16 à 21 ans qui avaient un parcours scolaire atypique ou difficile afin de stimuler et d'encourager les sentiments de compétence des jeunes. Les premières années, on accueillait 150 jeunes par session. Lors de la rentrée de l'automne dernier, nous avions 600 étudiants inscrits provenant principalement de la région de Sherbrooke, mais aussi de Coaticook et de Magog. Les jeunes viennent au Goéland pour compléter leurs études, mais ils y restent parce qu'ils y aiment le fonctionnement », conclut Joanne Letendre.


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