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Trois types de phrases à éviter avec nos enfants

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Valérie Courtemanche Par Valérie Courtemanche
Vendredi le 15 janvier 2016

Il existe un lien direct entre les mots que nous utilisons et l'impact sur l'estime de soi, la santé émotionnelle et la responsabilisation de nos enfants.

Les mots peuvent responsabiliser ou blesser. Ils peuvent constituer des leviers ou dénigrer, encourager ou culpabiliser. En tant que parents, nous avons un grand pouvoir sur les mots choisis lorsque nous communiquons avec nos enfants.

Je vous présente aujourd'hui 3 types de phrases à modifier (qui sortent habituellement toute seule) pour le bien-être de nos enfants et ayant un impact positif sur notre relation.

« Tu devrais avoir honte de toi. »

Cette phrase peut être déclinée en plusieurs autres exemples :

  1. Voyons Cédrick, on ne fait plus ça à ton âge!
  2. Ben voyons donc! Qu'est-ce que tu as pensé? 
  3. Tu agis comme un bébé! 
  4. Qu'est-ce que tu penses qu'elle se dit tante Julie quand elle te voit comme ça?
  5. Penses-tu qu'ils vont encore avoir envie d'être avec toi? D'être ton ami?
Et malheureusement, cette liste n'est pas exhaustive! Surveillez les phrases qui pourraient avoir comme but de le faire sentir coupable. Nous croyons à tort que d'engendrer de la culpabilité tend à modifier son comportement et ainsi à mieux agir.

En premier lieu, souvenons-nous qu'il vaut mieux s'arrêter, respirer, se calmer. Ensuite, on peut mieux choisir nos mots. Voici quelques idées de remplacement très efficaces :

  1. La prochaine fois, prends ta fourchette, dis-le avec des mots, viens m'en parler...
  2. Qu'est-ce que tu pourrais faire ou dire une prochaine fois si ça arrive?
  3. Qu'est-ce qui se passe quand on fait ça ou dit ça? Comment pourrais-tu t'y prendre la prochaine pour avoir ce que tu souhaites?
  4. Ces gestes ne sont pas permis dans notre famille, tu peux me dire calmement ce que tu souhaites.
  5. De tels commentaires ou de tels gestes peuvent être blessants. Comment pourrais-tu t'y prendre autrement?
La honte et la culpabilité ébranlent les croyances fondamentales des enfants. Nous aimerions que l'autre se dise : « d'accord, je ferai mieux la prochaine fois », alors que ce qu'il se dit en réalité, c'est : « Je me suis encore trompé », « je ne suis pas assez... » et « je ne fais jamais rien de correct », « il n'est jamais content ».

La culpabilité se transforme alors en humiliation et le comportement, plutôt que de s'améliorer, peut s'aggraver, puisque l'enfant finit par croire que vous serez déçu de toute façon.

« Je pars sans toi ou c'est la dernière fois que je t'amène! »

Cette phrase peut signifier la même chose si vous utilisez les mots suivants :

  1. Si tu n'es pas habillé dans 2 minutes, tu restes ici tout seul.
  2. Arrête de crier, sinon je te débarque de la voiture.
  3. Si tu n'arrêtes pas tout de suite, je ne t'amènerai plus jamais
  4. Au restaurant dans la section des jeux : débarque tout de suite ou nous partons sans toi.
Avez-vous déjà vécu cette situation? Vous savez exactement de quoi je parle, n'est-ce pas? Votre enfant refuse de collaborer et vous finissez par perdre patience. Pas facile de garder son sang-froid et de ne pas utiliser les menaces, j'en conviens. Par contre, lui indiquer que vous l'abandonnerez, même si cela règle souvent la situation au moment où vous prononcez ces mots, développe une crainte bien réelle chez l'enfant et peut amener plusieurs conséquences négatives.

Voici quelques idées de remplacement :

  1. Est-ce que tu te prépares maintenant ou dans 2 minutes? Les choix sont très efficaces! Ils font sentir à l'enfant qu'il a du contrôle et du pouvoir sur la situation! 
  2. Menacer de le laisser sur la route? Sérieusement? Ne dites pas ça, c'est tout!!! Ça fait peur, ce n'est pas bon! En plus, s'il continue, là on est vraiment mal pris! J'avoue qu'être dans l'auto avec un enfant qui a un comportement dérangeant est très difficile. Si le comportement n'est pas dangereux, faites le choix de respirer et de changer vos pensées, dites-vous n'importe quoi de positif « j'aime vraiment cette vieille bagnole » peut même faire l'affaire! 
  3. « Matilde, si tu choisis ce comportement, c'est que tu décides que nous retournerons à la maison. Si tu choisis de te calmer, c'est que tu décides que nous resterons ici. C'est ton choix. Qu'est-ce que tu décides? »
  4. L'idéal est d'être prévoyant et de prendre une entente avant d'arriver. Mettre la minuterie, se donner un code... 
Un grain de folie, parce que moi aussi, parfois, j'ai envie de :
  • Donner 5 $ au premier enfant qui réussit à le pousser et le faire tomber sur le matelas en bas de la glissade et me sauver sans jamais revenir par la suite!
  • Ou encore, me calmer en allant me chercher une super grosse crème glacée et en l'engloutissant le sourire aux lèvres, pour éviter de perdre patience!
Mais en réalité, mieux vaut prendre un autre café et se calmer. Sur le coup, nous n'avons pas toujours le pouvoir et le contrôle sur nos pensées, nos paroles et nos gestes. S'il le faut, attendez au lendemain, lorsque vous serez calme et reposé. Vous pourrez ainsi « conclure » une entente pour la prochaine fois... si prochaine fois il y a! (Voyons, c'est une blague! La prochaine ira mieux.)

« Pourquoi n'es-tu pas comme ton frère? »

Quelques exemples de comparaison :

  1. Caroline, regarde ton petit frère. Avec lui, je n'ai même pas besoin de répéter.
  2. Vois-tu comment ta sœur a été rapide? Toi tu n'es même pas prêt.
  3. En tout cas, Maxime a ramassé son assiette, lui!
  4. Est-ce que je dois le demander à ta sœur? Non. Alors je ne devrais pas avoir à te le demander.
Chaque enfant est différent, avec ses qualités, ses défauts, ses façons de vous attendrir et de vous faire rire, on le sait, mais parfois, ça nous échappe!

En comparant les enfants, nous donnons l'impression à l'un ou plusieurs d'entre eux de ne pas être « assez bon », « assez intelligent », « assez rapide », « assez gentil ».

Une autre conséquence à ne pas négliger, c'est la dualité que nous créons ainsi entre eux. Bien sûr, il y aura toujours des rivalités entre frères et sœurs. Assurons-nous de ne pas aggraver cette rivalité au point d'affecter les relations qu'ils ont entre eux. Soulignons plutôt les bons coups de chacun et apprenons à utiliser des mots différents pour encourager positivement le changement de comportement.

En prendre conscience est le premier pas vers un choix conscient des mots qu'on utilise! Rien ne sert de se sentir coupable! Quels mots ou phrases pourriez-vous utiliser la prochaine fois?


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