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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / La une

Chaînes humaines aux quatre Centres de la petite enfance dans le HSF

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi le 24 février 2016

Le froid sibérien du 15 février dernier n'a en rien refroidi les ardeurs des quelque cent cinquante parents, des membres des conseils d'administration et du personnel des cinq points de services des Centres de la petite enfance (CPE) du Haut-Saint-François. Des élus municipaux ont aussi donné leur appui à la cause. Ces chaînes humaines se voulaient un moyen de faire comprendre au premier ministre Couillard qu'ils s'opposaient aux coupes de 120 M$ annoncées par son gouvernement dans les budgets des CPE.

Cette amputation compromettrait la qualité des services éducatifs et même le fonctionnement régulier des CPE de la MRC du Haut-Saint-François et du Québec. Ces milieux constituent le premier et essentiel jalon dans l'éducation et l'apprentissage de la vie en société des futurs adultes, reconnaissent à l'unanimité tous ces gens.

Déjà affectées par une diminution globale, au fil des ans, de quelque 400 M$ à travers le réseau des CPE du Québec, les gestionnaires, réunis en conseil d'administration le répète, ils n'en peuvent plus de couper les sous en quatre. Consentant à revoir les saines pratiques administratives, tous s'y sont mis pour «dégraisser» leur entreprise d'éducation destinée aux enfants de quelques mois à l'âge de cinq ans.

D'un commun accord, tous reconnaissent que l'opposition est manifeste. Ils en appellent au bon sens du gouvernement en leur indiquant que les parents réunis en conseil d'administration en représentent des centaines de milliers d'autres et qu'ils ont leur aval pour s'opposer à ces restrictions budgétaires supplémentaires.

Tous ces gestionnaires le craignent, les entourloupettes de la ministre Francine Charbonneau aboutiraient au démantèlement du service de garde public au profit de ceux du secteur privé. Dans ces derniers, l'encadrement est différent. Le caractère confessionnel et linguistique n'y serait pas régi comme en CPE et les normes concernant les programmes éducatifs n'existeraient pas. De plus, la qualité des services n'aurait pas le même encadrement. Plusieurs s'interrogent aussi sur le fait des économies prétendues de ce type de garderies sur le portefeuille des parents considérant qu'en bout de compte, tout le monde doit compenser pour les quelque 420 M$ qu'elles coûtent déjà à l'État. On crie aux paiements publics pour des profits privés.

À la suite de nombreuses compressions dans leur financement opérationnel, les directrices de CPE du Haut-Saint-François s'étaient réunies il y a peu à Weedon pour réfléchir à la question et pour présenter leurs doléances qui ont été résumées dans l'article du Journal Le Haut-Saint-François du 10 février dernier. À elles seules, les quatre CPE du HSF devraient amputer leur budget de 278 000 $. Pour le CPE Poil de Peluche, l'avenir pourrait être très sombre, nous confiait Lise Lessard, directrice.

Chaînes humaines
À moins trente-trois degrés Celsius, une quarantaine de personnes de tous âges se sont présentées au Centre de la petite enfance (CPE) Le Ballon Rouge de La Patrie. Membres du personnel, parents, enfants, une majorité des conseillers et le maire Bruno Gobeil s'y sont massés, conscients de l'importance et de la qualité du système d'éducation en milieu de garde. Manon Labrecque, directrice, s'est réjouie du nombre de protestataires qui ont participé à cette prise de position.

La manifestation au CPE Fafouin s'est déroulée dans les deux centres, soit celui d'Ascot Corner et d'East Angus même, mentionnait Julie Pehlemann, directrice. Plus de 70 personnes, grandes et petites, convaincues de la cause s'étaient donné rendez-vous en après-midi. Mme Pehlemann était cependant désolée que les élus n'aient pas répondu à l'appel dû à leurs occupations respectives. Elle se consolait toutefois en voyant rassemblés autour d'elle tant de gens convaincus de la valeur de cette démarche pour exercer des pressions sur le gouvernement.

Au Poil de Peluche de Weedon, une quarantaine de personnes ont bravé les ardeurs climatiques se réchauffant au brasero de leur conviction. Tous les adultes, parents, tantes, grands-parents n'ont pas hésité à se mobiliser pour dire non aux coupes de 120 M$ dans le réseau des garderies publiques subventionnées du Québec. Ces manifestants, conscients des dangers que représenteraient ces ponctions pour Poil de Peluche, n'en veulent pas de cette politique provinciale. Richard Tanguay, maire de Weedon, s'engage à rencontrer le député Bolduc pour lui transmettre les doléances des membres du conseil d'administration et des parents qui utilisent les services de garde.

Ils étaient une dixaine de parents et même une grand-mère à manifester au CPE Saute-Crapaud à Cookshire-Eaton. « On fait ça pour nos enfants. On veut le meilleur pour eux et ça commence ici », d'exprimer Caroline Gagnon. Représentante de la communauté au conseil d'administration du CPE, Geneviève Hivert-Rouleau, grand-mères de deux-petits enfants, manifeste « parce que la garderie est la base de l'éducation. C'est une base de socialisation et c'est du bonheur pour les enfants. » Pour Amélie Chabot, le gouvernement « coupe dans l'éducation de nos enfants. La garderie, c'est le service de première ligne. C'est le début de leur éducation et on coupe déjà. »

Député
Chantal Viens, directrice du CPE Saute-Crapaud de Cookshire, a rencontré l'après-midi même le député Ghislain Bolduc pour lui remettre un lot de cœurs au sein desquels se trouvait le morceau de casse-tête, symbole des manifestations contre les coupes de 120 M$ supplémentaires dans le milieu des services de garde subventionnés. Sur chaque pièce de casse-tête, les parents exprimaient leur appui à ce service qu'ils jugent essentiel vu son aspect éducatif, sécurisant et abordable. M. Bolduc, selon les propos de Mme Viens, a eu une bonne écoute au message qu'elle lui déposait. Il prendrait en main le dossier pour le soumettre à ses confrères du gouvernement. Il se serait montré prévoyant à la cause. Aux dires de Mme Viens, il va analyser la situation et faire de son mieux sur ce sujet.


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