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Les pleurs comme mode de communication

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Photo : Laisser à lui-même un tout-petit en détresse, pour toutes sortes de raisons ou de stratégies éducatives, n’est pas bon pour son développement.
Bedon & bout'chou Par Bedon & bout'chou
Jeudi 7 septembre 2017

La plupart des spécialistes s'entendent sur le fait qu'il n'est pas recommandé de laisser pleurer un bébé. Laisser à lui-même un tout-petit en détresse, pour toutes sortes de raisons ou de stratégies éducatives, n'est pas bon pour son développement. C'est même nuisible.

Par ses pleurs, bébé communique avec vous. Il est donc préférable de répondre rapidement à ses besoins. En effet, angoisse et stress sont à éviter pendant les premiers mois de vie pour favoriser l'établissement d'un lien d'attachement avec les parents et bâtir les bases de la sécurité affective. Tout le monde est d'accord, c'est la chose à faire.

Heureusement, lorsqu'on est en présence d'un bébé qui pleure, l'instinct dicte de le prendre dans nos bras pour calmer ses pleurs. On met alors tout en œuvre pour arriver à nos fins. Et c'est bien ainsi. La capacité à stopper les sanglots renforce l'estime de soi du parent et le fait se sentir plus compétent. Comme bébé sait qu'il peut compter sur son parent, cela contribue à la construction d'un lien d'attachement sécure.

Mais doit-on faire cesser les pleurs à tout prix et tout le temps? L'enfant peut-il avoir des choses à communiquer?

Un bébé qui pleure veut-il vraiment cesser de pleurer? Drôle de question n'est-ce pas? Il souhaite certainement être consolé, entendu, compris, accompagné mais a-t-il quelque chose à dire? L'enfant, aussi petit soit-il, a accès à son propre monde intérieur. Et si les pleurs n'étaient que l'expression de ce monde. J'ai envie de vous partager une réflexion qui renvoie à une autre dimension des pleurs.

Certains sentiments nécessitent d'être exprimés pour évacuer les tensions. Les enfants sont habités par leur histoire. Et certaines sont plus tristes ou plus frustrantes que d'autres. Laisser pleurer un bébé quand on le sait est en sécurité, que ses besoins ont été comblés, pourrait-il lui faire du bien?

Pleurer dans les bras de son parent sans que celui-ci ne s'acharne à calmer les sanglots, offrir toute son attention à l'enfant, le couvrir d'un regard bienveillant et rempli de compassion peut-il être possible et même bénéfique pour bébé? Être vraiment présent pour lui, dans la douceur et la reconnaissance de ce qu'il vit (que l'on comprenne ou non la raison des pleurs). Comme le parent qui écoute et console l'enfant qui vit un chagrin à la garderie. Ou qui comprend l'écolier déçu des résultats de son examen. Ou qui laisse pleurer son adolescent en peine d'amour tout en étant présent et disponible pour lui.

On le sait tous, verser des larmes fait un bien fou. Le corps est ainsi fait. Pleurer est bon pour la santé. Ça libère des hormones qui produisent un effet d'apaisement et de détente. Les larmes évacuent les toxines accumulées dans le corps par le stress. Accompagner l'autre dans ces pleurs, sans le réprimander, c'est faire preuve de compassion et d'intelligence émotionnelle. Les bébés, tout comme les enfants, ont aussi besoin de parents qui accueillent les pleurs sans jugement.

Des mémoires du vécu intra-utérin ou encore de naissance peuvent plonger bébé dans des dispositions émotives difficiles. Pleurer pourrait alors être un exutoire. Les journées d'un poupon sont aussi bien remplies. Tout est nouveau, tout incite à la curiosité et la surstimulation est souvent au rendez-vous : transport en voiture, visite à la pharmacie, nouveaux visages, nouveaux décors, nouvelles odeurs, etc. Des sensations et des émotions envahissent le petit être. De nouvelles compétences sont sollicitées et propulsent le tout-petit dans des situations où il doit s'adapter constamment. Un cocktail parfait pour mettre bébé sous tension.

Dans ces conditions, comment s'étonner des pleurs inconsolables de fin de journée? Bébé exprime sa fatigue. Écoutez-le, tout simplement. Il a des choses à vous dire.


Évidemment, les pleurs ne sont pas son seul mode de communication. Non, ce serait mal le connaître. Bébé parle constamment. Observez pour voir tout son corps s'animer. Avant même de pleurer, plusieurs expriment leurs besoins ou leurs inconforts par des gestes, des mouvements. On observe d'ailleurs que les poupons dont les parents ont compris ces manifestations et répondent rapidement aux besoins pleurent beaucoup moins. Ils ont appris à communiquer autrement. L'apprentissage du langage signé pour bébé en est également la preuve. En enseignant une méthode de communication à bébé, on lui offre une alternative aux pleurs pour affirmer ses besoins. Évidemment, cela demande du temps et beaucoup d'observation.

N'oubliez pas ceci. Tout est communication. Même ne rien dire, c'est communiquer quelque chose.

 

Nous aimerions beaucoup vous entendre sur le sujet. Vous a-t-il été difficile de comprendre les pleurs de bébé? N'hésitez pas à partager vos trucs. Ça pourrait aider d'autres parents.


Jacinthe Camirand, intervenante postnatale, Bedon & bout'chou


Pour aller plus loin: Pleurer libère et les larmes permettent de devenir plus résilient et de lâcher prise. Marie Bérubé, psychologue et auteure de Être parent. Poser les bons gestes.

 

 

 


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