Un peu de crachin, l'éloignement, les routes de gravier n'ont pas amoindri le plaisir de quelque 550 personnes, provenant d'un peu partout en province, pour profiter des Portes ouvertes organisées par l'UPA. Elles se sont réjouies à fréquenter, l'espace d'une journée, les fermes d'Orée, de Newport, et Pierann de La Patrie. Puis, les plus aventuriers qui ont poursuivi leur périple au fond du rang Labonne, toujours à La Patrie, en ont eu pour leur argent en prenant connaissance du travail exécuté par l'Aménagement forestier coopératif des Appalaches (AFCA). Le mot d'ordre de ces trois entreprises: production basée sur la protection de l'environnement et l'écologie.
Sarah Hui, Gert Janssens, leurs filles Rosalie et Camille, de la Ferme d'Orée de Newport, ont reçu pas loin de 550 personnes. Leurs porcs de race Berkshire, premiers porcs à qui on a reconnu le statut de race en Angleterre, et Tamworth, descendants directs du sanglier, font la particularité de leur élevage. Ce sont des bêtes très résistantes et au goût raffiné. Moutons, bovins, poules et poulets de chair, sans oublier le grand jardin, ont fait la joie des passants. Le miel fait partie de la production de la ferme. Outre leurs nombreuses occupations, les jeunes filles ont su expliquer le fonctionnement du rucher et l'extraction de cette ressource. La ferme offre ses produits tant en petite quantité qu'en grande. Une visite sur leur site Internet le détaille. Mme Hui a qualifié la journée de super appréciée. « Les ventes ont été bonnes », concluait-elle.
À la Ferme Pierann, propriété de Pierre Ruel et Anne-Marie Lacourse, les visiteurs ont été un peu moins nombreux, mais les quelque 400 «écotouristes» en sont repartis satisfaits. Ils ont pu découvrir comment on pouvait gérer une entreprise laitière tout en préservant l'environnement. La F1, hybride provenant du croisement de la Jersey et de la Holstein qui compose une partie du troupeau de vaches de la ferme, a impressionné. Le lendemain, Mme Lacourse manifestait son enthousiasme « Nous avons reçu de très bons commentaires », se réjouissait-elle. Celle-ci a retracé l'histoire de la ferme dont les origines remontent aux premiers colons norvégiens arrivés à la fin des années 1860. Judith, leur fille, directrice de la troupe de théâtre Les Motadith, a commenté tout le travail de l'agriculteur par le biais d'une saynète qui a eu l'heur de plaire à tous.
L'Aménagement forestier coopératif des Appalaches, situé à La Patrie, y a mis le paquet. Manon Ayotte, ingénieure forestière, responsable de l'organisation, a misé sur une démonstration visant tous les aspects de l'exploitation des forêts. On n'y pratique plus que la seule récolte des arbres. La protection des milieux humides et lacustres, le contrôle des cours d'eau en cours de chantier ou pour la pérennité ont retenu l'attention des visiteurs. La gestion de la faune, tant par son identification que par la préservation de son environnement, fait partie des préoccupations de l'organisme. L'utilisation de la machinerie multifonctionnelle pour la coupe des arbres a laissé bien des gens ahuris devant son efficacité et la maîtrise du conducteur.
L'Union des producteurs agricoles (UPA) et les dizaines et dizaines de bénévoles qui ont aidé au succès de l'entreprise ont été chaudement remerciés par les hôtes du Haut-Saint-François. Les exposants, les vétérinaires, les ingénieurs et travailleurs forestiers, celles et ceux qui ont mis à la disposition des gens leurs propres véhicules pour effecteur les navettes, en un mot tous ces gens, qui y ont consacré leur journée, ont permis d'en faire tout un succès.