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  LE PAPOTIN / Chroniques

Les villages de Dudswell


Par Jacques Robert
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Au début des années 1900, le canton de Dudswell comptait pas moins de 14 villages disséminés aux quatre coins de son territoire. Les habitants étaient en majorité de langue anglaise, sauf dans les villages de Lime Ridge et Saint-Adolphe où la majorité était de langue française, cela, à partir de 1850. Ces Canadiens français travaillaient pour la Dominion Lime Ltd (1840) et plus tard pour la Dominion Lime Company et provenaient généralement de la région de Wotton et St-Camille. À partir des années 1900, d'autres sont venus de la Beauce occuper les terres délaissées par les familles anglaises.

Pourquoi autant de villages? La raison principale était le manque de route, ou de routes la plupart du temps impassables dû au manque d'entretien. Les habitants installés un peu partout sur le territoire devaient donc marcher sur de longues distances pour atteindre les points de services. Alors, les plus entreprenants installaient un petit Magasin, une forge, les plus importants services du temps. Par la suite, d'autres services venaient s'y ajouter. Éventuellement, un petit bâtiment était érigé pour servir d'école et de maison de prière. Un autre village était né.

Lorsque la petite agglomération atteignait une certaine importance, en nombre d'habitants, le ministère des postes acceptait d'y installer un bureau de poste donnant ainsi un nom au village.

Aujourd'hui, seuls les villages de Marbleton et Bishopton existent encore. Pour ce qui est des autres, il faut connaître leur site, car il n'en reste rien, sauf peut-être les fondations de bâtiments enfouies dans le sol. Peut-être qu'en creusant, nous trouverions des petits trésors.

Ces villages étaient :

1- Dudswell Corner, 1810, situé à l'intersection des chemins Gosford et Blommfield
2- Dudswell Sud, 1820; situé à l'intersection de la route 112 et Chemin du Bassin
3- Erle, 1830; situé sur le chemin Gosford, près de Ham Sud
4- Ives, 1830; situé sur le chemin Gosford, près de Ham Sud
5- Marbleton, 1835
6- Dudswell Est, 1840; situé sur le chemin de Bury et MacAuly
7- Sans Nom (situé à l'intersection de la route 255 et le chemin Martin-Grenier)
8- Sidney Ville, 1840; situé sur la rue Bishop à Bishopton, près de la décharge du lac
9- Lime Ridge, 1875;
10- Station de Marbleton, 1875; à l'extrémité du chemin de la station
11- Harding Corner, 1835; à l'intersection des chemins Gosford et Saint-Camille,
12- Bishop's Crossing, 1875; Bishopton
13- Saint-Adolphe
14- Dudswell Jonction, 1888; à l'intersection des chemins de fer MCR et QC

POPULATION DU CANTON DE DUDSWELL

En 1815, on comptait dans Dudswell, 90 âmes; trente cinq ans plus tard, c'est-à-dire en 1850, le chiffre de la population n'avait encore pu s'élever qu'à 500 âmes, dont 22 habitants étaient canadiens-français, les autres provenant d'autres origines: américaine, anglaise, écossaise et irlandaise. Le recensement de 1861 nous apprend que la population ne s'élève qu'à 727 habitants, dont 102 sont d'origine canadienne-française et le reste d'autres origines. La population de Dudswell n'a donc augmenté que de 227 âmes depuis dix ans.

Dans les prochains numéros du Papotin, je vous présenterai chacun de ces villages par ordre chronologique.

Mais auparavant, je voudrais vous parler du chemin Gosford, le premier des Cantons de l'Est. Sept des 14 villages de Dudswell étaient situés sur cette route, donc très importante pour le développement de notre région.

HISTORIQUE DU CHEMIN GOSFORD (Histoire très résumée)

Au début des années 1800, le manque de chemin dans les Cantons de l'Est rendit très difficile l'installation des premiers colons. Pour atteindre les terres qui leur avaient été assignées, ils devaient abattre des arbres, franchir des rivières, souvent en crue, traverser des marais infestés de moustiques, affronter la chaleur ou le froid. Ce sont les misères que durent affronter, en 1800, John Bishop et ses associés pour atteindre le canton de Dudswell situé à soixantaine de milles de la frontière américaine. Ces courageux colons restèrent isolés pendant 30 ans en pleine forêt. Les voisins les plus proches étaient ceux de Cookshire.

En 1805, le grand Voyer Jessie Pennoyer ouvrit un sentier partant de Saint-Gilles au sud de la ville de Québec et la frontière américaine dans le canton d'Hereford. Ce sentier traversait les Cantons de l'Est en diagonal en passant près du lac William dans le canton d'Halifax, traversait les cantons d'Ham, Dudswell, Ascot, Cookshire pour atteindre finalement la frontière entre le Bas-Canada et les États Unis.

Les autorités britanniques installées dans la ville de Québec voulaient en faire la route la plus directe pour atteindre le port de Portland situé aux É.-U., un port ouvert à longueur d'année. En effet, en hiver, le fleuve St-Laurent étant gelé pour de longs mois, le courrier venant de Londres et destiné au gouvernement et aux habitants du Bas-Canada arrivait par navire au port de Portland. De là, le courrier aurait été transporté par diligence jusqu'à Québec en deux fois moins de temps, que par les anciennes routes. De plus cette route aurait facilité la colonisation des Cantons.

Malheureusement, le projet fut abandonné à cause de la guerre de 1812. Les Britanniques ne voulaient pas ouvrir une route que les Américains auraient pu emprunter pour envahir le pays.

Toutefois, la section de ce sentier, reliant le village de Dudswell au canton de Hereford, fut utilisée dès le début, et cela, de façon régulière. Elle fut améliorée par les utilisateurs sans l'aide du gouvernement. En 1822, elle était devenue une route carrossable et relativement bien entretenue. Elle fut verbalisée cette année-là sous le nom de Chemin DUDSWELL-HEREFORD. Ce dernier incluait la section Dudswell Corner jusqu'à Ham Sud.

En 1837, le gouverneur Gosford reprit le projet de construction de la route de M. Pennoyer abandonné en 1812. Ces travaux consistaient d'abord à rejoindre des routes existantes soit un chemin ouvert en 1815 entre les cantons de Ireland et Wolfestown et le chemin Dudswell-Hereford, ouvert en 1822. La section entre le chemin du Bassin aujourd'hui et Sherbrooke fut améliorée. En 1837, un pont couvert (le pont Aylmer) fut construit sur la rivière Saint-François à Sherbrooke. De ce village, on pouvait en quelques heures atteindre Stanstead par les anciennes routes ouverte dans les années 1800-1815.

Le chemin Gosford tel que nous le connaissons fut inauguré en 1838 de Québec à Sherbrooke, ville devenue le centre administratif du nouveau district Saint-François.


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