Simon-Pierre Canuel, le client du Bistro Le Tapageur qui a fait une grave réaction après avoir mangé du saumon, poursuit finalement le restaurant pour 515 000$.
La poursuite serait contre l'établissement, les administrateurs, ainsi que le serveur, a appris La Tribune. Selon le quotidien, M. Canuel réclame 490 000$ pour lui ainsi que 25 000$ pour les désagréments qu'aurait subis son conjoint, lors des événements survenus en mai dernier.
Rappelons que l'homme de Gatineau avait porté plainte au Service de police de Sherbrooke pour avoir subi une violente réaction allergique, après s'être fait service un tartare de saumon plutôt qu'un tartare de bœuf comme il avait commandé. Il est resté dans le coma pendant deux jours à la suite de cet incident.
Le serveur, un jeune homme de 22 ans, avait été arrêté par les policiers quelques semaines après les événements, puis relâché.
Des restaurateurs se prononcent
EstriePlus a contacté quelques restaurateurs pour avoir leur opinion concernant cette poursuite. Voici ce qu'ils avaient à nous dire :
Louis Charland, propriétaire de l'Auberge Ayer's Cliff
«C'est certain que notre approche a changée depuis cet événement. En plus d'avoir un Epipen, nous avons ajouté une procédure à suivre dans le manuel des employés et il est bien indiqué dans le menu que nous ne garantissons pas l'absence totale de contamination dans la cuisine. Les personnes qui ont des allergies sévères doivent prendre leurs responsabilités et réaliser que ce n'est pas la faute du restaurant. Ils doivent être vigilants. Avec toutes les allergies qu'on retrouve aujourd'hui, ce n'est pas drôle d'avoir une cuisine de nos jours! »
Louis-François Morel, propriétaire du DT Bistro et copropriétaire du Café Massawippi
«Je trouve ça bien triste pour le Tapageur. Si nous pouvons les aider et les supporter dans cette mésaventure nous le ferons. On confirme qu'il n'y a pas eu négligence de la part du restaurateur et du serveur; on croyait que tout était terminé! Ce matin, je suis un peu abasourdi par cette nouvelle et je répète que nous allons épaulé le Tapageur. Malheureusement, ça pourrait nous arriver ici aussi. »
Jordane Fréchette, gérante au restaurant Overflow
«Personnellement, je crois que la responsabilité revient à la personne allergique. Elle doit avoir toujours sur elle son Epipen. Dès qu'un client nous dit qu'il a des allergies, nous lui demandons s'il a avec lui son Epipen. On lui dit aussi que nous ne pouvons pas garantir à 100% l'absence de contamination croisée. Personnellement, je crois que ce gars-là ne veut que de l'argent! Le serveur a été reconnu non criminellement responsable, alors pourquoi le restaurant le serait-il?»