Le comité tags et graffitis de la Ville de Sherbrooke vient d'annoncer la création d'une nouvelle murale, cette fois sur la cheminée d'équilibre de la centrale des Abénaquis, au cœur du centre-ville. Depuis sa création en 2011, le comité tags et graffitis a permis une importante diminution de graffitis illégaux à travers la Ville.
Le comité poursuit sa mission d'encourager le graffiti légal en offrant aux graffiteurs des opportunités de créer des œuvres un peu partout dans la ville. Le plus récent projet a été confié aux artistes sherbrookois Boris Biberdzic et Vincent Arnold. Ces derniers, qui ont été choisi parmi huit propositions d'artistes, réaliseront leur œuvre permanente d'une hauteur de quatre mètres en juillet, sur la cheminée d'équilibre de la centrale des Abénaquis, qu'on peut voir de la rue Dufferin, au centre-ville.
Cette structure était régulièrement la cible de graffiteurs. Encore récemment, la Ville a été dans l'obligation de nettoyer des graffitis illégaux à cet endroit.
«La réalisation de cette œuvre diminuera les méfaits en plus d'embellir le paysage, indique la conseillère municipale Chantal L'Espérance, présidente du comité tags et graffitis. Nous sommes à même de constater que les œuvres légales d'artistes graffiteurs sont rarement vandalisées, car elles sont généralement respectées par les gens du milieu.»
Diminution importante de méfaits
Du côté de la Division de la sécurité des milieux du Service de police de Sherbrooke, on constate aussi les bienfaits de ces projets de murales légales. Le nombre de graffitis illégaux est passé de 145 en 2011 à 70 en 2016.
«On a enregistré une baisse importante de la dégradation du bien public, souligne la capitaine Guylaine Perron, de la Division de la sécurité des milieux du SPS. En mettant sur pied le comité tags et graffitis, nous voulions favoriser le respect entre nos artistes, nos graffiteurs et la Ville de Sherbrooke. Je peux vous affirmer qu'on a bel et bien réussi. Nous sommes à cinquante pourcent de la réussite. Cette tendance semble vouloir s'installer, puisque l'an dernier, à pareille date nous avions 22 plaintes de méfaits et cette année nous en avons que 14.»
Notons que d'autres projets de graffitis seront réalisés au cours des prochains mois.