Le Service de protection contre les incendies de la Ville de
Sherbrooke est de plus en plus sollicité. Selon le dernier rapport remis par le
SPCIS, les appels en lien avec le service des premiers répondants et la
sécurité civile sont à la hausse.
« On le voit, nous sommes partis en 2008 avec une
mobilisation annuellement à six en 2013 », mentionne Stéphane Simoneau,
directeur par intérim du SPCIS.
Durant la seule année 2013, les pompiers sherbrookois ont
notamment été appelés à Lac-Mégantic lors de l'explosion du 6 juillet, ont fait
face à une crise de verglas et ont géré deux épisodes d'inondations.
« Le fait qu'on se mobilise souvent, ça emmène de la
récurrence et de la compétence. Ce n'est pas mauvais. Sauf qu'il faut
comprendre qu'à l'intérieur de l'organisation municipale de la sécurité civile,
ce sont des gens qui ont d'autres affectations. Donc, ça mobilise beaucoup de
ressources humaines et matérielles qui ne sont pas nécessairement prévues au
budget », explique-t-il.
Selon M. Simoneau, le SPCIS est actuellement en mesure de
répondre adéquatement aux besoins de la population avec le budget qui lui est
accordé. Il croit toutefois qu'une réflexion s'impose. « La
problématique, c'est de savoir où ça va arrêter. »
Les cas où les pompiers sont appelés à titre de premiers
répondants deviennent aussi matière à se questionner.
« Nos pompiers sont de plus en plus mobilisés pour des
appels médicaux. C'est une grande préoccupation chez nous », soutient
Stéphane Simoneau.
Selon ce dernier, une rencontre avec l'Agenc e de la santé
et des services sociaux de l'Estrie serait souhaitable afin de revoir les
critères d'assignation des premiers répondants lors d'appels d'urgence. Il
précise que pour beaucoup d'interventions, la présence des pompiers n'aurait
pas dû être réclamée.
« On ne veut pas arrêter de faire du premier répondant. On
veut que les appels soient filtrés correctement, efficacement, pour que le
citoyen qui a besoin d'une aide médicale ait un réel bénéfice sur le
terrain », conclut-il.