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« Ce n'est pas le don d'organes qui est tabou, c'est la mort »

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Photo : Dans le cadre de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus (22 au 28 avril), l'objectif est de sensibiliser la population à aborder la question du don d’organes.
Vincent Lambert Par Vincent Lambert
vlambert@estrieplus.com
Mercredi le 25 avril 2018

Le don d'organes et de tissus n'est pas aussi tabou qu'on peut le croire. Au contraire. Les jeunes générations sont de plus en plus ouvertes à aborder le sujet. Malgré tout, le message demeure le même : il faut en parler pour faciliter les décisions familiales.

« Ce n'est pas le don d'organes qui est tabou, c'est la mort, indique Annie Chouinard, infirmière ressource au CIUSSS de l'Estrie-CHUS, lorsqu'on lui pose la question. Parler de la mort est encore difficile en 2018. Les jeunes générations (50 ans et moins) sont davantage ouvertes à aborder le don d'organes. Pour les personnes de 50 ans et plus, ce n'est pas quelque chose qu'ils ont entendu parler régulièrement. »

Pour bien des gens, la volonté du don d'organes n'a jamais fait l'objet de discussion dans les familles. Bien que 90 % des Québécois soient en faveur du don d'organes et de tissus, seulement quatre personnes sur dix officialisent leur décision via la Régie de l'assurance maladie du Québec ou de la Chambre des notaires du Québec. En Estrie, l'année dernière, 63 % des familles ont refusé le don d'organes et de tissus parce qu'elles ne connaissaient pas les volontés de leur proche.

Dans le cadre de la Semaine nationale du don d'organes et de tissus (22 au 28 avril), les professionnels de la santé souhaitent sensibiliser la population à aborder la question du don d'organes avant qu'il ne soit trop tard. « Les gens doivent se demander s'ils veulent être un donneur au moment de leur décès, commente Mme Chouinard. Ils doivent en parler à leur famille avant qu'ils ne soient inaptes pour répondre à la question. Quand le sujet est abordé, ça facilite grandement les décisions familiales. »

En 2017, en Estrie, 13 donneurs décédés ont permis 45 prélèvements d'organes et 67 personnes ont autorisé des dons de tissus. Ces gestes ont aidé des centaines de receveurs de partout au Québec, et d'autres endroits au Canada, à connaitre une meilleure qualité de vie.

Un geste qui peut changer le cours d'une vie

Lorsqu'il est question du don d'organes, plusieurs personnes s'excluent parce qu'elles font soit de la haute pression ou soit du diabète par exemple. Pourtant, la condition de santé ou même l'âge n'empêchent aucunement le don d'organes.

« Une personne n'est pas exclue du don d'organes parce qu'elle a déjà été alcoolique ou qu'elle a consommé des drogues, précise Mme Chouinard. Le donneur va être choisi selon le bon receveur. Les gens qui ont des maladies comme l'hépatite B peuvent aider d'autres personnes qui ont cette maladie et qui sont en attente [d'une greffe]. Par contre, une personne qui a cette maladie ne peut pas donner à une personne qui ne l'a pas. Dans le cas d'un fumeur, il ne pourra peut-être pas donner ses poumons, mais il pourra faire don d'autres organes. »

Le simple don d'une seule personne peut sauver jusqu'à huit vies. Généralement, trois ou quatre organes sont prélevés d'un même donneur. « La moyenne d'âge des donneurs est de 53 ans, souligne Mme Chouinard. Les donneurs sont souvent des gens dont le décès est neurologique ou dont les séquelles sont suffisamment importantes pour que les familles décident d'arrêter les traitements puisque les chances de guérison sont nulles. »

Le don de tissus, pour sa part, est plutôt méconnu. Toutefois, il peut sauver ou améliorer la qualité de vie d'une vingtaine de personnes en moyenne. « Les gens qui font par exemple un arrêt cardiaque peuvent être des donneurs de tissus, note Annie Chouinard. Une personne qui a le cancer peut donner ses cornées entre autres. La croyance est souvent que ceux atteints de cette maladie ne peuvent pas donner. La population ne connait pas toujours toutes ces possibilités. »

« Ce sont les évaluations qui déterminent l'état des organes et la compatibilité de ceux-ci avec les receveurs en attente, ajoute-t-elle. Mais pour ce faire, les gens doivent avant tout se questionner s'ils veulent être donneurs à leur décès. »


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