Les consuls généraux, consuls honoraires et diplomates en provenance d'une quinzaine de pays étaient en visite à Sherbrooke le 26 mai dernier. Pilotée par Sherbrooke Innopole, l'opération visait à faire connaître les atouts, les forces et les particularités de Sherbrooke à la diplomatie étrangère.
Originaires d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique, ces consuls forment ce qu'on appelle le « Corps consulaire » et sont d'ordinaire basés à Montréal. S'ils travaillent dans la métropole ou à Québec, cette fois, ils ont voulu explorer le Québec.
« À titre de Consul général de Suisse, je m'intéresse à tout ce qui est suisse, ou ce que fait la Suisse, dans le territoire dans lequel je travaille. C'est un travail qui touche plusieurs domaines très vastes : l'économie, les médias, la politique, la culture, les échanges commerciaux. Partout au Québec où je vois « Suisse », ça m'intéresse et je vais voir ce qui s'y passe. Je regarde pour voir si on peut favoriser quelque chose, mettre un peu d'huile de coude dans les échanges lorsque nécessaire, offrir des opportunités aux Suisses qui viennent au Québec et vice-versa », explique le doyen du Corps consulaire de Montréal et Consul général de Suisse à Montréal, Beat Kaser.
« Nous représentons nos États dans l'est du Québec. Le but de l'exercice est d'identifier, par cette première visite à Sherbrooke, quelles pourraient être les possibilités de coopération internationale au niveau économique, académique, de la recherche ou d'autres activités, affirme-t-il. Les consuls s'intéressent à ce qui se passe au Québec et en dehors des villes traditionnelles où nous travaillons. Notre souhait était de partir à la découverte des autres villes en importance et notre premier choix s'est spontanément posé sur Sherbrooke. »
La visite du Corps consulaire a débuté par un portrait socioéconomique de Sherbrooke, présenté par Sherbrooke Innopole. L'Université de Sherbrooke et l'Université Bishop's ont également présenté leurs atouts.
Les consuls partaient ensuite à la découverte de l'incubateur Espace-Inc., puis des centres de recherches et d'entreprises œuvrant dans les sciences de la vie, des technologies propres, des nanotechnologies et du secteur manufacturier et de la fabrication de pointe.
Le Centre de recherche sur le vieillissement (CDRV), le centre des technologies avancées BRP Université de Sherbrooke, l'Institut interdisciplinaire d'innovation technologique (3IT) et le Groupe d'acoustique de l'Université de Sherbrooke (GAUS) auront notamment été visités par le Corps consulaire.
Beat Kaser n'a pas manqué de souligner la qualité de l'accueil à Sherbrooke. S'il faudra plusieurs semaines pour assimiler toutes les informations reçues durant la journée, le doyen du corps consulaire aura d'abord et avant tout retenu « Sherbrooke, ville d'innovation ». Il aura également bien noté les mécanismes de soutien et d'accompagnement aux entreprises qui s'y établissent.
Pour la directrice générale de Sherbrooke Innopole, cette visite pourrait permettre à Sherbrooke d'atteindre ses objectifs de développement plus rapidement.
« Pour nous, c'est une superbe opportunité. Ce sont quinze pays qui découvrent Sherbrooke aujourd'hui. Et la bonne nouvelle, c'est que nos collègues sont à Montréal! Nous voulions donner un avant-goût de ce qui était possible de faire à Sherbrooke et s'ils le désirent, ils pourront revenir. »
Cette visite découle du 2e Sommet international des sciences de la vie qui s'est tenu à Sherbrooke en septembre 2015. Alors venu à Sherbrooke pour signer une entente, le Consul général de Belgique, Hubert Hoisin, a ensuite fait part de ses impressions à Beat Kaser.
« C'est un investissement à moyen et à long terme, affirme Josée Fortin. Les consuls vont retourner chez eux et discuter des possibilités avec leurs pairs. On a certainement semé une graine. »
Le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, était tout sourire avant de s'adresser aux diplomates, réunis pour un dîner-conférence au Grand Times Hôtel.
« On sait que beaucoup d'entreprises passent d'abord par leur ambassade ou leur consulat pour s'informer sur les conditions du marché québécois. Les consuls pourront maintenant parler de nos forces, de nos particularités, de notre culture de partenariat et de nos centres de recherche qu'on ne retrouve pas ailleurs, souligne M. Sévigny. À partir du moment où ces gens retournent à Montréal avec une idée précise de ce qu'est Sherbrooke, on se positionne adéquatement sur l'échiquier. »
