Pour une 22e année consécutive, les citoyens sont invités à venir porter leurs vêtements, accessoires et tissus qu'ils ne veulent plus dans le stationnement de l'école Montcalm, samedi le 5 mai, dans le cadre de l'activité L'Estrie met ses culottes.
Vêtements en bon état, vieux habits ou accessoires surmenés, tissus, cuire et fourrures qui dorment depuis trop longtemps dans les tiroirs; l'activité L'Estrie met ses culottes attendra les dons des citoyens le samedi 5 mai, de 10 h à 15 h, dans le stationnement de l'école Montcalm, rue Portland.
L'an dernier, 50 000 livres de vêtements et tissus ont été recueillis lors de l'événement. On espère faire encore mieux cette année. Et comment, concrètement, seront récupérés vos dons? Tout dépend du matériel et de son état, explique Benoit Fontaine, directeur général chez Récupex, un organisme d'insertion sociale qui récupère les vêtements, tissus et accessoires.
« Tout est inspecté et trié en plusieurs catégories. Les vêtements en bon état seront vendus à la boutique t.a.f.i (vêtements recyclés) ou à l'organisme montréalais Renaissance. Une autre partie s'en va aussi en Afrique. Avec les morceaux de cuire, de fourrures et de tissus, nous faisons dans notre atelier de couture des sacs à main, des mitaines et des pantoufles qui seront aussi vendus à la boutique t.a.f.i. Quant aux vêtements trop usés, ils sont transformés en guenilles et en serviettes. »
L'activité permet de sensibiliser la population à la récupération de vêtements et accessoires. Pour Pierre Bolduc, président d'honneur et fondateur de L'Écolo Boutique, il est inconcevable que des gens jettent encore des vêtements et des accessoires à la poubelle, même s'ils sont dans un mauvais état.
« Il y a encore beaucoup d'éducation et de sensibilisation à faire par rapport à notre mode de vie et 22 ans après sa création, L'Estrie met ses culottes a encore sa place. Pour moi, c'est inconcevable de jeter une matière à laquelle on peut donner une deuxième vie. »
Notons que chaque année, Récupex amassent plus de quatre millions de livres de vêtements, tissus et accessoires.
En apportant leurs vêtements et accessoires qui ne servent plus, les gens posent non seulement un geste environnemental significatif, mais ils posent aussi un geste important sur le plan social et permettent la création d'emploi.
Par exemple, un partenariat s'est créé entre Récupex, qui forme des couturières, et l'entreprise sherbrookoise Arkel , un fabricant de sacoches de vélo haut de gamme, qui par son programme d'insertion sociale, n'hésite pas à engager des travailleurs et travailleuses formés chez Récupex.
« Notre rôle ne sera jamais de remplacer les établissements du réseau scolaire afin de pourvoir aux besoins de main-d'œuvre à grande échelle, mais une collaboration comme celle avec Arkel s'avère néanmoins une association gagnant-gagnant profitant sur plusieurs plans à toute la collectivité », souligne le président de Récupex Michel Beaudry.
Photos dans le texte:
Benoit Fontaine, directeur général de Récupex
Corinne L'Espérance, en formation chez Récupex
Odeta Nimbona, couturière chez Arkel