L'annonce du gouvernement fédéral de rétablir le questionnaire long obligatoire lors du recensement est accueilli favorablement par plusieurs organismes œuvrant au développement social et économique.
Tous les cinq ans, Statistiques Canada procède au recensement en envoyant des questionnaires à tous les ménages canadiens.
Si tous doivent répondre au questionnaire court, une certaine proportion de la population doit aussi répondre à un questionnaire long. Ce dernier contient des questions plus précises et plus nombreuses afin de mesurer un plus grand nombre de variables.
Or, en 2010, le gouvernement de Stephen Harper a enlevé l'obligation aux gens de répondre au questionnaire long.
« Cette décision a entraîné une perte de précision dans les résultats, car il n'y avait plus assez de répondants. Comme ce n'était pas obligatoire, beaucoup de gens ne répondaient plus au questionnaire », explique Jérémy Dépault, chargé de projet à l'urbanisme commercial à Commerce Sherbrooke.
Cela avait un impact majeur dans l'évaluation des risques pour un investisseur. Avec des écarts importants d'un arrondissement à l'autre, il devenait plus difficile d'évaluer correctement la vitalité d'un projet.
« Avant la réforme de 2010, nous étions en mesure de connaitre la consommation moyenne des ménages par arrondissement. L'écart entre les différents arrondissements de Sherbrooke pouvait varier jusqu'à 30 % dans certains cas », indique Louisda Brochu, président de Commerce Sherbrooke.
En ayant des données précises, il devient plus facile pour Commerce Sherbrooke de jouer pleinement son rôle.
« Notre travail consiste en partie à connaitre les besoins de la population pour les différents types de commerces et à guider les investisseurs vers les secteurs où nous identifions des manques. Pour y arriver, nous devons compter sur des données suffisamment précises pour représenter la réalité de chaque quartier. Et c'est exactement ce que le recensement nous permet de faire », ajoute M. Brochu.