Le blogueur saoudien, Raïf Badawi, échappe pour une cinquième fois consécutive à sa sentence de 1 000 coups de fouet.
Tout comme les deux dernières semaines, Raïf Badawi n'a pas rencontré de médecin. Ce qui laisse présager que la décision de suspendre l'exécution pourrait être politique, soutiennent certains experts.
En effet, le 9 janvier dernier, Raïf Badawi a reçu 50 coups de fouet sur la place publique. La semaine suivante, soit le 16 janvier, un médecin avait indiqué que les plaies de M. Badawi n'étaient pas suffisamment cicatrisées pour administrer les 50 autres coups de fouet. Depuis lors, il a été épargné de sa sentence.
Amnistie Internationale Estrie rappelle néanmoins que la condamnation de Raïf Badawi n'est pas annulée, d'où l'importance de continuer les moyens de pression et d'écrire au ministre des Affaires étrangères, Rob Nicholson.
Rappelons que l'État saoudien accuse M. Badawi d'avoir offensé les préceptes islamiques dans le forum en ligne, « Saudi Liberal Network», qu'il a lui-même créé en 2008 pour encourager le débat politique et social en Arabie Saoudite.
Il a été condamné à dix ans de prison, à mille coups de fouet et à une amende de près de 300 000 dollars canadiens. Il a été transféré depuis quelques mois à la prison Al Islahia où il purge sa peine.
Sa femme, Ensaf Haider, et ses trois enfants sont réfugiés politiques au Canada depuis novembre 2013. La famille réside désormais à Sherbrooke.
Plusieurs acteurs politiques réclament la libération de Raïf Badawi, emprisonné depuis juin 2012, notamment l'Assemblée nationale, le Parlement européen et des politiciens de toutes les allégeances politiques.