Pour une troisième semaine, Raïf Badawi sera épargné de sa séance de flagellation.
Les raisons demeurent inconnues, explique Mireille Elchacar, coordonnatrice d'Amnistie internationale en Estrie. « M. Badawi n'a pas rencontré de médecin, contrairement aux semaines précédentes », a-t-elle précisé.
Rappelons que le 9 janvier dernier, Raïf Badawi a reçu 50 coups de fouet sur la place publique. Depuis lors, il a été épargné de sa sentence en raison de son état de santé.
Le message d'Amnisitie internationale est le suivant : "il faut continuer d'agir et maintenir la pression jusqu'à ce que la peine soit clairement annulée et que Raif Badawi soit libéré ".
À savoir que le roi Salmane, nouveau roi d'Arabie saoudite, a procédé le 30 janvier dernier à un remaniement gouvernemental. Il a notamment nommé de nouveaux ministres de la Justice.
L'État saoudien accuse M. Badawi d'avoir offensé les préceptes islamiques dans le forum en ligne, « Saudi Arabian Liberals », qu'il a lui-même créé en 2008 pour encourager le débat politique et social en Arabie Saoudite.
Il a été condamné à dix ans de prison, à mille coups de fouet et à une amende de près de 300 000 dollars canadiens. Il a été transféré depuis peu de temps à la prison Al Islahia où il purgera sa peine.
Sa femme, Ensaf Haider, et ses trois enfants sont réfugiés politiques au Canada depuis novembre 2013. La famille réside désormais à Sherbrooke.