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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Cahiers Spéciaux

Un cheminement sur la bonne voie

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Pierre Hébert Par Pierre Hébert
pierre@journalhsf.com
Mercredi le 24 août 2016

Venu au monde d'une mère anglophone, qui était âgée de 15 ans à l'époque, et d'un père francophone, Patrick Laramée a vécu dans une ambiance particulière qui a affecté son développement. Hyperactif, trouble de TDAH, difficulté d'apprentissage à l'école, problème de langage autant de facteurs qui ont influencé, pas toujours dans le bon sens, la vie du jeune homme. Malgré les embûches et les nombreux hauts et bas, Patrick Laramée s'est pris en main et avec l'aide de l'équipe de Virage Santé mentale, il est sur le point de plonger dans la vie quotidienne dite normale.

C'est devant une assistance attentive réunie au point de service d'East Angus que Patrick Laramée a livré son témoignage de vie dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale. Musicien dans l'âme, le conférencier a agrémenté sa présentation de quelques chansons de son cru accompagné de sa guitare. L'amour de la musique et sa capacité à composer représentent une sorte d'exutoire pour lui. Il met en paroles et musique ce qu'il a de la difficulté à dire de vive voix et l'effet en est bénéfique.

Patrick Laramée a subi la séparation de ses parents alors qu'il était âgé d'un peu plus de 10 ans. Il demeurait avec sa mère. À 13 ans, il découvre la cigarette et le cannabis. « Quand je fumais (cannabis), je me sentais bien. Je me sentais moins hyperactif. À l'époque, je trouvais que c'était bien pour moi. » Toutefois, son cheminement scolaire n'allait pas bien. « J'avais de la difficulté et on m'a mis dans une classe adaptée. Ça m'a découragé, j'ai commencé à skipper des cours et je commençais à me tenir avec des plus vieux. » De l'école anglophone, on tente de l'intégrer à l'école francophone. « Le directeur m'a dit: je ne veux pas de vendeur de dope. J'avais les cheveux longs et l'air un peu bum. Il m'a dit d'attendre deux ans et que je pourrais entrer à l'éducation des adultes. Ma mère était là, elle n'a pas parlé. J'ai trouvé ça dur. » Son passage à l'éducation des adultes n'a pas duré longtemps, de mentionner M. Laramée. « J'étais seul de 16 ans avec des vieux de 40 ans. Je me suis découragé vite. » Entretemps, les relations du jeune homme avec sa mère n'allaient pas bien, il se montrait même violent envers elle, ce qui lui a valu l'intervention des policiers avec, en prime, une semaine au Relais Saint-François. Tout au long de son adolescence, M. Laramée estimait être incompris et souffrait de n'avoir jamais eu d'encouragements. Le jeune homme a connu une instabilité que ce soit sur le plan professionnel, personnel et de résidence. Les divers métiers exercés avec les turbulences l'ont amené à se promener de son propre appartement à celui de son père ou de sa mère et même de sa sœur, l'amenant de Sherbrooke à Montréal, de nouveau à Sherbrooke, à Montréal et East Angus.

Au cours de son cheminement, le jeune homme a été affecté par divers malaises que ce soit au poignet, problème pour un joueur de guitare, fatigue chronique due à la fibromyalgie, maladie mentale. Tout cela formait un méchant cocktail qui a finalement affecté le moral du jeune homme. Démoralisé, crise d'anxiété, angoisse, repli sur soi-même, isolement et idées suicidaires l'ont conduit à quelques reprises à l'hôpital avec médication et électrochoc. À travers tout ça, M. Laramée a connu l'amour à différentes occasions dont est issue une fille.

Malgré tout cela, le conférencier a vu une lueur au bout du tunnel et elle est venue de l'équipe de Virage Santé mentale. « Pauline, directrice générale, est venue me voir et m'a convaincu d'aller les voir. Au début j'étais timide, assis dans mon coin. M. Laramée a été bien entouré d'une travailleuse sociale et l'équipe de Virage. Tous l'aident entre autres à se rebâtir une confiance. Il fait partie du plateau de travail de Virage et en est même le chef d'équipe. « Ça vise à m'aider à avoir des buts réalistes tout en étant conscient de mes possibilités. Ça m'aide à prendre conscience de ma santé mentale et être à l'écoute de moi-même. » Le plateau, explique Mme Beaudry, « vise à aider les gens à se refaire une structure pour le retour au marché du travail. Le but c'est qu'ils puissent retourner sur le marché du travail. » Patrick, ajoute l'intervenante, présente un beau cheminement. Il en est à sa deuxième année de plateau. Il dispose de son propre appartement, il n'est plus supervisé, plus de travailleuse sociale. Selon la directrice générale de Virage, le jour où M. Laramée sera en mesure de plonger dans la vie quotidienne du marché du travail n'est plus très loin et a confiance qu'il réussira.


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