« Surpris, content et curieux » sont les trois mots émis par Pascal Caron à la suite de sa sélection, à la toute fin de son interprétation, par le juge Éric Lapointe lors des auditons à l'aveugle de l'émission La Voix, diffusée dimanche dernier sur les ondes de TVA.
Au lendemain de la diffusion de sa prestation, le père de famille de 39 ans, résidant à Cookshire-Eaton, était déjà en mesure de parler de l'effet La Voix. « C'est incroyable. Ça fait déjà trois entrevues radio que je fais et ma page officielle a presque 900 visites », d'exprimer M. Caron.
« Je suis surpris que ce soit Éric qui m'ait choisi. Je suis content et je suis curieux de voir ce qui va me faire faire. Il a dit: tu grooves ça pas de bon sens. Chu sûr qu'on peut faire des choses extraordinaires ensemble, on va avoir ben du fun. » Évidemment heureux, M. Caron avoue ne pas s'être fixé d'attente. « J'étais de bonne humeur, je savais que je n'allais pas là pour gagner. J'allais avoir du plaisir sur scène, je n'avais pas d'attente. » Avant de revoir sa prestation sur scène, l'enseignant de carrière, propriétaire d'une école de musique, musicien et chanteur pour La Musique des Fusiliers de Sherbrooke, se disait ne pas se rappeler de son interprétation. « Quand je suis entré sur scène, ça a fait tic tic tic le drum et c'est un trou d'une minute et demie. Ça me revient quand Éric se tourne. » Interrogé à savoir s'il commençait à être inquiet de ne voir aucune chaise se retourner avant la fin, il répond: « Ne pas se faire choisir ne veut pas dire que personne ne va t'aimer. J'ai été chanceux. J'ai chanté du mieux que je pouvais. À la fin, j'étais content parce que j'avais relevé le défi », exprime-t-il.
Un test
L'idée de participer à La Voix pour M. Caron était une forme de test. « Je ne suis pas quelqu'un qui suit la vague, je la provoque. J'ai comme pris ma soeur sur le pouce qui me disait vas-y donc. J'y suis allé juste pour faire la préaudition. Pour moi, c'était comme un test à continuer. La musique a toujours été au centre de ma vie. J'avais besoin d'un défi où je me donnerais à 100 % et je serais fixé. » Il y avait deux personnes à la préaudition, d'expliquer M. Caron dont Stéphane Laporte. « Il (Stéphane Laporte) a vu quelque chose pour que je participe aux auditions à l'aveugle. »
L'enseignant de Cookshire-Eaton était particulièrement heureux du choix de sa chanson. « Ce n'est pas nous qui choisissons la chanson. On leur soumet une banque de chansons et ils choisissent celle qu'on va interpréter. J'ai eu le privilège de pouvoir chanter du Stevie Wonder. C'est funk, soul, ça me ressemble côté énergie. C'est une chanson dans laquelle on se sent bien et ça donne des chances de se faire remarquer. »
Si M. Caron n'avait aucune attente au moment de monter sur scène, les choses ont changé depuis. « Maintenant, je suis un candidat à La Voix. Là, mes attentes, c'est de m'en sortir le mieux possible. » Comme tout artiste, M. Caron aimerait produire un album et La Voix est une façon d'y arriver. Mais son objectif ultime est de vivre de la communication. « La musique, c'est très important dans ma vie. Je réussis à communiquer ma vision du monde avec les gens. Produire un album est une façon d'y arriver, mais pas une fin en soi », d'expliquer l'artiste. « Communiquer avec le monde, c'est plus important qu'impressionner le monde. »
M. Caron reconnaît que de participer à La Voix lui procure une visibilité incroyable, mais de gagner un public, c'est autre chose et nécessite énormément de travail. « La Voix, c'est le début de quelque chose. Je vais surfer là-dessus. Ce qui est important, c'est de faire une vague qui va continuer après la voix », d'exprimer avec enthousiasme M. Caron.