Si certains ont vécu dans les années 1950, d'autres n'ont jamais connu cette période. Sherbrooke était la troisième ville en importance au Québec à l'époque avec 60 000 habitants. Elle a été pendant longtemps un carrefour commercial, industriel et ferroviaire. Si aujourd'hui plusieurs choses ont changé, il est encore possible de revivre les années 50 Par le Chemin des fresques.
La population de Sherbrooke pourra revivre les années 1950 de sa ville durant l'été. Que ce soit de l'usine Paton à l'entreprise médiatique CHLT-DT, l'activité Par le Chemin des fresques renoue avec cette époque par les différentes murales et les incontournables. Une quinzaine de personnages livrent leurs textes théâtraux avec qualité et humour. Le jardinier, la religieuse ou bien les jumeaux Trudel : tous les personnages interagissent avec le public de manière attachante.
« On a une quinzaine de personnages qui viennent se présenter au public et qui sont de toutes les époques, explique Lysanne Gallant, directrice artistique des Productions Traces et Souvenances. Il y a des personnages de l'époque contemporaine, des gens d'aujourd'hui, et parfois, on est dans l'ici maintenant. Parfois, on s'en va dans le 19e siècle. Un moment donné, on rencontre des personnages des années 1950 », ajoute-t-elle.
Si l'activité est encore en rodage après avoir pris une pause de quatre ans, il faut le dire, le retour est réussi. « C'est un parcours qui est plein de rebondissements, plein de surprises, souligne Mme Gallant. C'est un parcours qui se fait à la fois à pied et en autobus sur différents sites devant les murales, au Domaine-Howard, dans les jardins, au centre-ville, à la promenade du Lac-des-Nations, et tout ça. »
Un retour vers les mœurs du passé
Le parcours des murales de Sherbrooke permet de rapidement renouer avec les mœurs et valeurs du passé. Que ce soit de l'importance de la religion, l'éducation ou bien la présence des usines, tout y est pour revivre l'époque des années 1950.
« Devant la murale sur Bowen et King, on a un spectacle country avec deux jumeaux qui montent à bord de l'autobus pour aller avoir tante Carmen et oncle Bernie, indique Mme Gallant. À l'époque, la musique country était très populaire en région dans les années 1950. On visite aussi toute la vie des ouvriers quand on est à la murale sur la rue Alexandre. On est dans un théâtre réaliste où on a une jeune femme qui est enceinte avant le mariage. Beaucoup des gens ont connu l'adoption et la puissance de la religion sur les mœurs des gens. On apprend aussi que nos religieux et religieuses ont contribué à l'éducation. C'est une espèce d'album de famille où à travers les époques, on apprend toute sorte de choses de nos histoires », illustre-t-elle.
Une quinzaine de fresques se retrouvent sur le territoire sherbrookois. Près de la moitié sont parcourus Par le Chemin des fresques. « On en voit près de la moitié, car on n'aurait pas le temps de faire le tour, précise la directrice artistique. On voulait aussi montrer des incontournables dans le parcours. C'est la deuxième édition. On a joué Par le Chemin des fresques pendant huit ans. On a fait 250 représentations et on a vu plus de 10 000 spectateurs, donc une trentaine de spectacles par été. On a pris une petite pause pendant quatre ans et cette année, on revient pour l'offrir à la population et aux touristes », note-t-elle avec joie.
Par le Chemin des fresques est un voyage à travers les époques du passé à Sherbrooke. C'est un 2 h 15 de plaisir et de découvertes. « C'est certain qu'on espère remplir l'autobus chaque fois. C'est un appel qui est lancé à la population », souligne Mme Gallant. Rappelons que l'activité sera offerte tous l'été les samedis et dimanches, et ce, dès 13 h 30.
