Chaque année, des palmarès des meilleures écoles sont présentés au public. Cette semaine, c'était au tour de l'Institut Fraser de présenter les résultats de son palmarès des meilleures écoles secondaires privées et publiques. Mais ces chiffres sont-ils vraiment importants? Plusieurs en doutent...
La Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke a pris la décision, il y a quelques années, de ne pas commenter ce genre de palmarès. Du côté de l'Association des écoles privées de l'Estrie, on a une opinion peu favorable à ce genre d'exercice.
«On ne peut pas empêcher les médias et les instituts de faire des palmarès, mais on trouve ça réducteur, indique Éric Faucher, porte-parole de l'Association des écoles privées de l'Estrie et président de la table des directeurs généraux de l'AEPE. Chaque école a ses forces et ses missions particulières, donc il faut faire attention à l'interprétation de ces palmarès. »
EstriePlus a choisi de ne pas afficher les résultats du palmarès dans ce texte. D'ailleurs, pour l'Association des écoles privées, le rendement dans ce genre d'exercice est trompeur.
«Ce sont toutes de bonnes écoles privées, avec un personnel dévoué. On travaille fort pour toujours améliorer l'encadrement et les compétences de nos élèves », souligne M. Faucher.
L'avis de quelques parents
Geneviève Lussier, maman de Rosemarie, élève de secondaire 1 au Collège du Mont Notre-Dame
«Chaque année, dans ces palmarès, ce sont les mêmes écoles qui s'interchangent les premières places. Pour ma part, c'est davantage les programmes offerts et les valeurs prônées par l'école qui m'ont influencée. Et la décision finale a été prise par ma fille.»
Julie Tremblay, maman et agente de communication au Salésien
«Selon la Fédération d'enseignement des écoles privées, le palmarès ne tient pas compte de la complexité de l'éducation, qui a pour but non seulement de diplômer les élèves, mais aussi de les socialiser et de les amener à devenir des adultes bien outillés pour s'épanouir et contribuer positivement à la société. »
Francis Dupont, papa d'Anaïs, élève de secondaire 1 à Mitchell-Montcalm
«Les programmes offerts et le choix de ma fille ont prévalu. Selon moi, l'éducation familiale et le niveau d'éducation des parents ont une influence majeure dans la réussite de l'enfant.»
Adèle Blais, maman de deux enfants, dont Léonard, qui fréquentera l'an prochain le Collège du Mont Sainte-Anne
«Je ne regarde jamais ces palmarès. Nous avons fait notre sélection avec Léonard, qui commence le secondaire l'an prochain, en fonction de ses intérêts et de ses besoins.»