Dans le cadre du vaste projet de réorganisation des laboratoires OPTILAB, le personnel des laboratoires médicaux des établissements de santé de l'Estrie a été avisé ce matin (jeudi) que la majorité des analyses sera bientôt transférée au laboratoire du CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) dénonce la décision du gouvernement du Québec de centraliser les analyses de laboratoire. L'APTS indique que cette centralisation, combinée à l'utilisation de nouvelles technologies plus performantes, ce soldera par la perte de 50 emplois dans la région, soit 13 % du personnel des laboratoires de l'Estrie.
«C'est une catastrophe pour la région, estime Emmanuelle Breton. C'est quand même étonnant qu'on décide d'aller de l'avant avec ce projet malgré l'opposition exprimée au cours des derniers mois par les syndicats, les médecins spécialistes, les maires, les préfets et même les citoyens. »
Rappelons qu'une pétition réclamant un moratoire sur le déploiement d'OPTILAB, signée par 20 000 personnes au Québec, a été déposée à l'Assemblée nationale le 22 septembre dernier.
L'APTS rappelle que de nombreuses mises en garde et appels à la prudence ont été transmis. «Nous n'avons toujours aucune garantie quant à la sécurité des échantillons et aux conditions de transport. C'est une grande quantité de matière vivante, fragile, prélevée parfois douloureusement, que nous allons mettre dans des boites et envoyer en se croisant les doigts à 115 kilomètres de Fleurimont. Procéder dans la précipitation à une réorganisation de cette ampleur nous rend extrêmement inquiets», explique M. Breton.