Une dame de Sherbrooke comparaîtra mardi après-midi devant la Cour du Québec pour négligence et abandon d'un animal, en vertu de l'Article 446 1 b) du Code criminel canadien. Plusieurs animaux mal en point ont été saisis par la SPA de l'Estrie le 25 octobre dernier.
Quatre chats, dont un déjà mort, et un chien de race pinscher ont été trouvés dans un logement vide et insalubre. C'est à la suite de la plainte d'un citoyen qu'un patrouilleur s'est rendu sur les lieux. Tous les animaux ont été transportés immédiatement à la SPA afin qu'ils soient examinés, soignés et qu'une autopsie soit réalisée sur le chat.
Une dénonciation formelle a été déposée par l'organisme auprès de la Procureure de la Couronne le 9 novembre. Jusqu'à ce qu'un juge décide s'il accepte ou non la requête de la SPA, les animaux resteront sous sa garde.
« Ce qu'on lui reproche, c'est d'avoir abandonné ses animaux et d'avoir omis de leur prodiguer les soins requis, explique la responsable des communications de la SPA de l'Estrie, Cathy Bergeron. Nous sommes déjà intervenus dans le dossier de cette dame alors qu'elle habitait Windsor. Elle a écopé d'une amende en vertu du règlement municipal, et on sait qu'elle n'a pas payé. »
Sans pouvoir donner plus de détails sur l'état des animaux puisque l'enquête est toujours en cours, Mme Bergeron affirme que les animaux étaient mal en point à l'arrivée du patrouilleur. Malheureusement, des dossiers comme celui-là, il y en a tous les ans.
« C'est difficile à chiffrer, mais tous les ans nous devons composer avec des dossiers semblables. Compte tenu de la gravité de la situation, la dame pourrait se voir imposer différentes conditions, dont celle de ne pas se trouver en présence d'un animal de compagnie ou d'en posséder un. Mais on doit se fier à la bonne volonté de la personne, on ne peut pas tous les surveiller de près. »
Cathy Bergeron tient à souligner l'importance de la participation citoyenne pour enrayer des situations comme celle-là.
« Il ne faut pas hésiter à communiquer avec nous. La collaboration citoyenne est d'une importance capitale, affirme-t-elle. Le public est nos yeux et, par la bande, la voix de ceux qui ne peuvent parler. »