Après une hausse importante de mises en chantier d'habitations, Sherbrooke connait une baisse d'environ 12 % cette année, selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
On parle ici d'une centaine d'unités de moins que l'an dernier pour la région métropolitaine de recensement de Sherbrooke (RMR). Pour l'analyste de marché Rose-Marie Bégin, cette baisse n'a rien de surprenant à Sherbrooke. Il s'agit en fait d'un retour à l'équilibre.
«Cette baisse s'explique par un stock important de résidences à vendre dans la grande région de Sherbrooke, qui inclut Magog, tant sur le marché du neuf que sur le marché de la revente. Il y a eu un hop important chez les constructeurs il y a quatre ou cinq ans, particulièrement dans la construction de condos et de maisons en rangée. Mais il y a eu un peu trop de constructions, ce qui fait que le marché est présentement en train de se rééquilibrer», explique Mme Bégin, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
Au cours des dernières années, le locatif a aussi connu une hausse. Ces constructions en location se louent habituellement plus chères. «C'est certain que les constructions récentes mises en location sont plus chères puisque, c'est un produit neuf», précise Mme Bégin.
Dans l'ensemble des centres urbains du Québec, on parle d'une légère baisse des mises en chantier. Elles se chiffrent à 32 528 en 2016, soit 1,5 % de moins qu'en 2015.
« Ce recul découle avant tout d'un ralentissement dans le segment des logements collectifs, affirme Kevin Hughes, économiste régional à la SCHL. Pour leur part, les mises en chantier de maisons individuelles se sont stabilisées à un niveau qui demeure faible d'un point de vue historique.»