L'Association des gîtes touristiques de Magog-Orford a expédié une mise en demeure à la mairesse de Magog Vicki-May Hamm, dimanche, la pressant d'agir dans le dossier des gîtes illégaux dans la région.
«Ça fait des années qu'il y a un problème, mais le phénomène se multiplie, souligne Richard Grenier», président de l'Association des gîtes touristiques de Magog-Orford.
L'Association, qui compte une vingtaine de gîtes, a localisé 300 gîtes illégaux dans la région. En envoyant une mise en demeure à la mairesse de Magog, les membres de l'Association espèrent faire avancer le dossier.
«La mairesse de Magog semble plus ou moins au courant du dossier. L'intérêt ne semble pas être là. On veut qu'elle travaille avec nous et vite, car nous perdons de l'argent dans tout ça», explique M. Grenier, précisant que le problème va au-delà de la perte monétaire.
«Notre image est ternie. Plusieurs touristes ne savent pas qu'ils achètent sur des sites non réglementés. Nous, on paye des taxes commerciales et on se doit d'être conforme. Avec les gîtes illégaux, les gens ne sont pas protégés. Cette situation ne devrait pas être tolérée», poursuit M. Grenier.
La mairesse consciente du problème
Pour sa part, la mairesse de Magog Vicki-May Hamm dit avoir pris connaissance de cette mise en demeure par l'entremise du quotidien La Tribune, ce matin (lundi). Elle se dit surprise par la réaction de l'Association des gîtes touristiques de Magog-Orford.
«On s'était pourtant entendu pour la suite des choses. Plus de 70 adresses de locations illégales ont été remises aux inspecteurs. Imaginez le temps que ça va prendre aux inspecteurs pour rencontrer tous ces propriétaires! Nous devons trouver d'autres solutions et s'asseoir avec l'Association cet automne», souligne la mairesse.
Vicki-May Hamm rappelle que le problème s'étant partout au Québec. «C'est un peu comme ce que l'on voit présentement avec Uber; les façons de faire changent. Il faut regarder les deux côtés de la médaille; les gîtes illégaux répondent peut-être à des besoins précis. Il y a des familles qui m'ont expliqué qu'il était difficile pour elles de voyager avec des enfants. Le concept d'Airbnb répond à ce besoin. Mais oui, il faut être conforme à la réglementation», indique Mme Hamm, ajoutant être bien consciente que le problème de gîtes illégaux est plus important dans la région de Magog-Orford qu'à Sherbrooke.