Marie-Claude Bibeau assistait à un match des Sénateurs d'Ottawa lorsque le téléphone a sonné vers les 22h30, le 28 octobre dernier. Le 30, une rencontre avec Justin Trudeau officialisait son retour en développement international et son entrée au Conseil des ministres.
« C'est excitant, c'est aussi un bel honneur bien sûr combiné a de grandes responsabilités et beaucoup de travail. J'avoue que ça a été plus rapide que ce dont je pouvais rêver », affirmait la nouvelle ministre du Développement international et de la Francophonie.
La députée libérale de Compton-Stanstead est une élue féminine et a le bon c.v. pour relever les défis de son nouveau mandat ministériel avec brio. Elle a aussi longtemps travaillé au développement de sa région. Elle représente presqu'à elle seule cette volonté du nouveau premier ministre de composer un conseil des ministres représentatif des réalités du Canada.
« On a un conseil des ministres impressionnant au niveau de la diversité des cultures, des générations, les régions en plus de la parité hommes-femmes. On est vraiment représentatifs du Canada, souligne Mme Bibeau. Nous avons eu une première rencontre du Conseil des ministres hier après-midi [mercredi]. C'est impressionnant de voir la qualité des gens autour de la table et on sent le leadership positif de M. Trudeau. »
Un leadership qui d'ores et déjà promet que les décisions ne viendront pas seulement que du bureau du premier ministre. M. Trudeau aurait par ailleurs exprimé sa confiance envers son Conseil, une confiance bien entendu accompagnée d'imputabilité pour ses membres.
« Il nous a clairement dit qu'on devrait assumer nos responsabilités et qu'il avait confiance en nous, affirme Mme Bibeau. J'ai le privilège de pouvoir travailler avec des ministres d'expérience comme Stéphane Dion aux Affaires étrangères et Chrystia Freeland au Commerce international, ça m'aidera certainement à débuter ce nouveau mandat. »
Retour aux sources
Si les tâches ministérielles sont nouvelles pour la députée, le développement international ne l'est assurément pas. Marie-Claude Bibeau a travaillé une dizaine d'années à l'Agence canadienne de développement international (ACDI).
« J'ai une bonne compréhension du terrain pour avoir travaillé directement à l'ACDI pendant cinq ans, puis un autre cinq ans sur le financement de l'Agence, explique la ministre. J'ai vécu au Maroc, au Bénin, je comprends la notion de développement international parce que je l'ai vécue. »
Par ailleurs, elle entend redonner leur place aux organismes qui font dans le développement international.
« N'importe qui dans la région sait que j'aime travailler en partenariat. Les bonnes relations du gouvernement avec les organismes reviendront naturellement parce que pour moi, le partenariat est un incontournable. Il faut miser sur les bonnes personnes aux bons endroits et travailler avec les gens sur le terrain. »
Bureau de circonscription
Le bail n'est pas encore signé, mais Marie-Claude Bibeau peut déjà annoncer que son bureau de circonscription sera situé à Lennoxville. D'ici deux semaines, son équipe en fera connaître les coordonnées complètes.
« Il faut jouer son rôle de députée aussi, souligne-t-elle. Il y a tous les dossiers de citoyens encore actifs qui me seront aussi envoyés pour que je puisse en faire le suivi. D'ailleurs, M. Rousseau procède de façon très professionnelle dans le transfert et je tiens à le souligner. »