À vendre! Voilà deux mots qui ont la cote ces temps-ci dans
les différents secteurs de la région. Maison unifamiliale, condo, terrain,
immeuble à revenus, aucun type d'habitation n'est épargné.
Selon la chambre immobilière de l'Estrie, le premier
trimestre de 2015 a connu une légère baisse par rapport à l'an passé. Par
contre, les mois d'avril, mai et juin ont montré une hausse de 11 %. Les
spécialistes prévoient une augmentation dans les chiffres de vente d'ici la fin
de l'année.
« La plus grande augmentation s'est fait sentir au
niveau des immeubles à revenus. Nous avons l'impression que les bas taux
d'intérêt et les difficultés de la bourse poussent les gens à faire davantage
de placement dans l'immobilier », explique le président de la Chambre
immobilière de l'Estrie, David Bourgon.
Alors pourquoi les propriétaires qui essaient de vendre
ont-ils l'impression que le marché vit une période creuse?
La raison est fort simple, selon David Bourgon. « Il y a
une accroissement de l'inventaire de maisons, mais les prix n'augmentent pas,
donc ce sont les acheteurs qui ont le gros bout du bâton. »
Les vendeurs doivent jouer du coude pendant que les
acheteurs peuvent prendre le temps d'y réfléchir, ce qui donne l'impression que
le mot vendu tarde à venir.
Cas vécu
Avec son affiche, la maison de ville de Mathieu Beauregard,
animateur de radio à Rythme FM, semble dire aux acheteurs « À qui la
chance?! »
C'est en juin 2012 que Mathieu et sa conjointe sont tombés
amoureux avec ce qui allait devenir leur première maison. Tout y était! Le
sentiment de se sentir chez eux, la grande cuisine, le terrain juste assez
grand pour ne pas se lasser de tondre le gazon!
Une petite fille, un chien et quelques rénovations plus
tard, le couple se retrouve devant l'opportunité d'aller travailler au Saguenay,
région où habite la belle-famille.
« Dans le domaine des médias, ça bouge parfois très
vite. De beaux défis m'attendaient là-bas, et toute la famille était
enthousiaste à l'idée d'y aller. C'est pour cette raison qu'à la mi-janvier,
nous avons décidé de vendre notre maison », raconte l'animateur de radio
qui a quitté le secteur Mi-Vallon pour aller côtoyer le Fjord du Saguenay.
Même si les premières semaines de vente étaient plutôt
frileuses, le mois de février a été pour sa part plus encourageant. Avec sa
moyenne d'une visite hebdomadaire, les propriétaires étaient confiants de
trouver preneur.
Cependant, les semaines se sont effritées et la propriété
est restée inoccupé. Cette maison abordable et clé en main cherche toujours la
petite famille qui aura le coup de cœur pour elle.
« Honnêtement, si nous pouvions détacher notre unité
pour l'amener avec nous, nous le ferions! », ajoute Mathieu, qui pour
l'instant a la chance bénéficier de l'hospitalité de ses beaux-parents, le
temps qu'une offre soit déposée.