Les journées de la persévérance scolaire en Estrie sont une occasion de féliciter nos jeunes pour leurs efforts, de les écouter quant à leur motivation et de les encourager à persévérer. Elles se tiennent cette année du 16 au 20 février et sont chapeautées par le Projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie. Chaque année depuis six ans, les journées de la persévérance scolaire donnent lieu à un grand nombre d'activités inventives et diversifiées qui rejoignent les jeunes estriens dans leur école et leur communauté. L'école LaRocque de Sherbrooke a mis sur pied deux projets, Jeune Leader et Salon du respect, afin d'encourager le dialogue entre les différentes classes de l'école et sensibiliser les élèves au respect.
L'école LaRocque, située dans le quartier du Mont-Bellevue, accueille des élèves de la maternelle à la 6e année, des élèves qui intègrent le pays ainsi que des élèves qui vivent avec une déficience intellectuelle ou motrice.
Une étude des besoins de l'école a été menée et a confirmé l'importance d'accroitre le travail de sensibilisation auprès des jeunes par rapport à la violence et à l'intimidation. C'est à partir de ce constat que les deux projets ont vu le jour.
Jeune Leader : Responsabiliser les jeunes
Mis en place depuis le mois de septembre dernier, le projet de Jeune Leader permet aux élèves de 5e et 6e année d'animer certaines récréations et certains jeux de classe dans les groupes de 1re et 2e année. Ayant reçu une formation, les élèves expliquent les règlements des jeux et assurent le bon déroulement des activités.
« L'objectif de Jeune Leader est de responsabiliser les jeunes. Ils agissent en tant qu'animateurs et médiateurs. Les élèves doivent tenter de prévenir et gérer les chicanes », explique Amélie Ducharme, enseignante à l'école LaRocque.
Le projet a des effets positifs autant auprès des plus jeunes qu'auprès des animateurs de 5e et 6e année. Pour les plus petits, ils assimilent les règlements des jeux et sont à même par la suite de jouer par eux-mêmes sans la supervision d'un animateur. Pour les élèves plus âgés, le rôle de modèle qu'ils empruntent permet de les responsabiliser. Au-delà de ce projet, il y a de réelles relations qui se développent entre les élèves des différents niveaux.
« Ça aide beaucoup à prévenir les conflits. Nous avons moins d'interventions à faire auprès des plus jeunes. Au fil des mois, les jeunes respectent davantage les consignes du jeu et comprennent l'importance de les respecter », ajoute Mme Ducharme.
Salon du respect : Sensibiliser autrement
Un nouveau projet de cette année est la création d'un Salon du respect par les élèves de sixième année.
Le Salon du respect s'apparente dans la forme à Expo-sciences. Ainsi, différents kiosques seront présentés par des élèves et des intervenants qui expliqueront notamment les types de respect, les types de violence, les ressources disponibles, etc.
L'enseignante de 6e année, Mme Ducharme est d'avis que le message aura une portée différente puisqu'il est adressé par des élèves et pour des élèves.
« Grâce au plan d'action pour prévenir et traiter la violence et l'intimidation, les écoles se doivent de faire des actions concrètes. Les élèves sont ainsi conscientisés au phénomène. Mais plus on en parle, plus on a l'occasion d'identifier les ressources et plus on réussit à encrer le message chez les jeunes », souligne Mme Ducharme.
Plusieurs organismes sont impliqués au salon, notamment, la police communautaire, qui abordera de la cyberintimidation, l'organisme Fluppy et la maison de la famille de Sherbrooke », se réjouit l'initiatrice du projet, Amélie Ducharme.
Des intervenants de l'école participent également au projet, dont la travailleuse sociale, le psychoéducateur et l'animatrice à la vie spirituelle et communautaire.
Le Salon du respect se tiendra le 17 avril prochain à l'école LaRocque. Les élèves de l'école et les parents auront la chance d'y assister. Un moyen efficace, estime Mme Ducharme, pour informer les parents que « oui ça existe l'intimidation, les gestes violents, mais les élèves se mobilisent et il y a du travail pour améliorer la situation. »
D'ici là, les élèves de 6e année vont préparer leurs affiches d'information, bâtir leur kiosque et s'exercer à parler en public.