Les 215 jeunes qui représenteront l'Estrie aux Jeux du Québec quitteront pour Montréal ce weekend. Parmi eux, le porte-étendard de 15 ans, William Côté, et un accompagnateur émérite, le lanceur de disque Marc-Antoine Lafrenaye-Dugas. La 51e finale des Jeux du Québec se déroulera du 17 au 25 juillet 2016.
En tout, se sont 215 athlètes représentant l'Estrie dans 16 épreuves, 54 entraîneurs, 23 accompagnateurs et 15 missionnaires qui se dirigeront vers Montréal au cours des prochains jours.
15 ans, trois sports, un Victor
William Côté en sera à sa quatrième finale Jeux du Québec lorsqu'il se présentera en haut de la piste de vélo de montagne. L'athlète de 15 ans, qui pratique trois sports à un haut niveau, était s'est présenté aux grandes finales québécoises de patinage de vitesse des Jeux d'hiver de 2013 à Saguenay et ceux de 2015 à Drummondville.
En 2014, il participait aux épreuves de vélo de montagne et de cyclisme sur route de Longueuil. Cet été, en raison d'un conflit d'horaire avec les Championnats canadiens de vélo de montagne, qui se tiendront le weekend du 16 juillet à Baie Saint-Paul, l'oblige à abandonner le vélo de route aux Jeux du Québec.
« Je fais du vélo de montagne depuis que j'ai sept ans, souligne le jeune athlète qui vient de terminer sa troisième secondaire au Salésien de Sherbrooke. J'aime la vitesse, surpasser mes limites et même, me faire mal. En fait, repousser mes limites dans le vélo et le patinage de vitesse, c'est aussi souffrir, avoir mal aux jambes, jouer avec mon mental en me disant que je peux aller plus loin encore. Si, à la suite d'un entraînement, j'ai mal aux jambes, c'est que j'ai bien travaillé! »
Une vision de l'effort qu'il pratique entre 16 et 18 heures par semaine à vélo, sur ses patins ou encore au gym et ce, même pendant l'année scolaire. En vue des Jeux du Québec, William Côté et son préparateur visent certains éléments en particulier pour que son corps soit en bonne condition. Son vélo aussi, d'ailleurs.
« Christian est un travaillant, affirme son père Christian, bien fier que son garçon ait été choisi pour porter le drapeau de l'Estrie lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux. Il a une discipline exceptionnelle et termine ses devoirs souvent à minuit le soir. Lorsqu'une difficulté se pointe, il travaille pour la surmonter, autant dans le sport que dans ses études. C'est une belle reconnaissance et un bel honneur pour lui. »
« C'est honneur que de porter le drapeau! Je me sens comme un capitaine qui amène son équipe sur la glace, ajoute le principal intéressé, qui se sent aussi vu comme un modèle aux yeux de ses coéquipiers. On doit se dire qu'on gagne la médaille pour l'Estrie. On constitue une grosse équipe qui vise la première place dans toutes les disciplines! »
Le meilleur souvenir de sa jeune carrière sportive? Celui d'avoir remporté un Victor dans la catégorie Athlète de la relève masculine à l'occasion du Gala du Mérite Sportif de 2012. William venait alors de terminer une saison parfaite de premiers podiums sur le circuit de la Coupe du Québec. En 2014 et 2015, il aura aussi été finaliste dans la même catégorie.
Prochain objectif? « On vise les Jeux Olympiques, mais ce n'est pas pour tout de suite, explique William, sourire aux lèvres. On s'y rendra une étape à la fois, en commençant par les Jeux du Canada en vélo de montagne, en 2021. »
Un champion canadien comme accompagnateur
Bien connu du milieu sportif sherbrookois, Marc-André Lafrenaye-Dugas revient tout juste des championnats canadiens du lancer du disque, d'où il est reparti avec l'or autour du cou. Ayant déjà joué ce rôle d'accompagnateur pour les athlètes en direction des Jeux du Québec, Marc-Antoine le voit comme un rôle de créateur de souvenirs.
« Je veux permettre à cette nouvelle cohorte d'athlètes de vivre cette expérience que j'ai moi-même pu vivre, il y a quelques années, affirme l'athlète de 24 ans, aussi étudiant au doctorat en médecine. L'expérience est autant au niveau de la compétition qu'autour. Je me souviens que les accompagnateurs étaient dynamiques, que l'ambiance était vraiment plaisante et j'aimerais recréer cette frénésie qui donnera le goût aux jeunes de continuer dans la compétition. »
Parce que pour lui, sa première participation aux Jeux du Québec fut l'élément déclencheur qui l'a amené, sportivement parlant, où il est aujourd'hui.
« C'est à ce moment que je me suis rendu compte que j'aimais la compétition, me rendre à quelque part pour mesurer mes capacités et tisser des liens avec les autres membres de mon équipe. J'ai réalisé que j'aimais l'ambiance autant que l'épreuve elle-même! », explique-t-il.
Son plus beau souvenir?
« Difficile à dire, mais un soir, quelques athlètes et moi sommes partis manger dans un restaurant d'Amos. C'était tellement sympathique! Ce sont davantage les souvenirs d'une équipe soudée qui me restent, et moins ceux des performances. De ces moments où on jouait au frisbee, par exemple. Il y a la compétition, mais il y a d'autres choses aussi. »
S'il n'a pu se qualifier pour les Jeux Olympiques de Rio, la carrière sportive de Marc-Antoine se poursuivra encore quelques temps puisqu'en 2017, il sera notamment des Championnats du Monde universitaires et des prochains Jeux de la Francophonie, en Côte-d'Ivoire.
