L'animateur de radio Jean-Sébastien Hammal a décidé de faire le grand saut en humour il y a environ un an et demi. Toujours énergisé par ce désir de communiquer et de faire rire, il foulera la scène du Vieux Clocher de Magog en mai prochain avec ses collègues finissants de l'École nationale de l'humour (ÉNH).
L'Hatleyen Jean-Sébastien Hammal a toujours eu cette passion pour la communication et la façon d'exprimer un message. Depuis huit ans, il travaille dans le domaine radiophonique à Sherbrooke. Les week-ends, il anime Fan de musique au 107,7 Estrie. Son métier lui a toujours permis d'être étroitement lié avec l'humour. Une passion qui s'est approfondie au fil du temps et qui l'a poussé à s'inscrire à l'École nationale de l'humour (ÉNH) en 2016.
« J'ai toujours aimé faire rire les gens et les divertir, indique Jean-Sébastien. Ma passion pour l'humour est reliée étrangement avec la radio. Pendant quelques années, je me suis posé la question à savoir si j'avais fait de la radio pour faire de l'humour ou l'inverse. Ce que j'ai compris au fil des années, c'est que j'aime communiquer d'abord et avant tout. Les deux domaines sont reliés. L'humour a toujours fait partie de moi. J'avais donc le goût de m'exprimer comme ça et de faire le grand saut. »
Même si ça n'a pas toujours été facile, Jean-Sébastien a réussi à combiner ses études en humour avec son métier à la radio. Chaque fin de semaine, il faisait la navette entre Longueuil et Sherbrooke. Lorsqu'il n'avait pas d'école, il faisait du remplacement l'été comme aux Fêtes.
« Mes patrons ont été très compréhensibles et j'ai ainsi pu garder mon émission le week-end, admet-il avec reconnaissance. J'ai eu une belle flexibilité. Ça me permettait donc de revenir en Estrie chaque fin de semaine. Depuis, je me promène entre Longueuil et Sherbrooke. J'ai été capable de combiner mon travail et mon école. J'ai toujours été rigoureux dans ce que je fais. Quand tu t'appliques et que tu es sérieux dans tes démarches, tu es capable de bien gérer ça. »
Un humoriste avec une touche personnelle
Lorsque Jean-Sébastien Hammal a fait ses débuts à la radio, l'humoriste Julien Tremblay a agi en quelque sorte de mentor. « C'est vraiment lui qui m'a donné ma première chance à la radio, confie-t-il. On faisait une émission humoristique avec des sketchs. Cette expérience a donc vraiment été mon premier contact avec l'humour et la radio en même temps. »
Depuis ce jour, son intérêt pour ces deux disciplines n'a cessé de grandir. Combiner ses deux passions le comblerait entièrement. « J'adore les deux domaines, note-t-il. Ce qui est plaisant, c'est de faire de l'humour à la radio. Beaucoup d'humoristes le font au Québec depuis longtemps. C'est quelque chose qui me comblerait, car mes deux grandes passions seraient ensemble. J'aime beaucoup parler aux gens, et ce, peu importe le médium. »
Finissant cette année à l'ÉNH, Jean-Sébastien avoue que son parcours lui aura permis de mieux se connaître avant de faire de l'humour. « Au départ, j'observais beaucoup le stand-up avec un pied en dehors, souligne le principal intéressé. Le gros cheminement qui m'a apporté beaucoup, c'est d'être capable de partir de mon propre point de vue et d'aller dans des sujets plus personnels. »
Inspiré grandement par l'humour américain et le stand-up classique, Jean-Sébastien avoue toutefois apprécier la polyvalence des humoristes québécois François Morency et Alexandre Barrette. « J'admire ces gens qui sont très complets », commente-t-il.
Un premier spectacle à Magog
Le 11 mai prochain, Jean-Sébastien Hammal foulera la scène du Vieux Clocher de Magog avec la cohorte finissante de l'ÉNH. C'était d'ailleurs la première date qu'il avait regardée sur le calendrier. « J'ai vraiment hâte, remarque-t-il. Ma famille, mes amis et collègues de travail vont être présents. Je suis comme un joueur de hockey qui a hâte de jouer contre son ancienne équipe après avoir été échangé », lance-t-il en riant.
Sur scène, les gens pourront voir la prestation d'un humoriste assez cérébral qui aime faire des observations sociétales. « J'aime trouver les travers des gens et des situations dans lesquelles ils se retrouvent, raconte-t-il. C'est très sympathique comme humour. J'essaie de présenter aussi un contenu, un message. Le défi, c'est de faire rire les gens et de leur présenter un message. C'est une très grande responsabilité de combiner humour et message, mais c'est ce qui me motive à faire de la scène. »
Qu'en est-il du spectacle complet de l'ÉNH? Tous y trouveront leur compte. « Ce sera très varié, soutient Jean-Sébastien. Ça ne coûte pas très cher et on peut voir une douzaine d'humoristes qui ont chacun des univers différents. Il y a un numéro d'ouverture et après, chaque humoriste présente un numéro de cinq minutes. On est une belle cohorte avec des univers variés. Plusieurs jeunes talents pourront être éventuellement regardés un peu partout au Québec. »
