Qualifié en haltérophilie pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008, Jean-Philippe Maranda a vu son rêve s'envoler en fumée lorsqu'un accident de voiture l'a rendu paraplégique. Huit ans après ce rendez-vous manqué, il participera aux Jeux paralympiques de Rio en para-athlétisme.
Âgé de 20 ans à l'époque, le natif de Saint-Georges avait réussi le tour de force de se qualifier dans une discipline qui envoie très peu d'athlètes canadiens aux Jeux olympiques, réussissant notamment à établir un record canadien à l'épaulé-jeté.
Malgré son accident qui l'a empêché de vivre son rêve, il a tout de même pu se déplacer à Pékin pour encourager ses coéquipiers.
« C'était important pour moi de suivre l'équipe à Pékin. Je me suis dit à ce moment que je ne pourrais peut-être pas participer aux Jeux olympiques en marchant, mais que j'aillais y retourner d'une manière ou d'une autre », explique Jean-Philippe Maranda.
Une ascension rapide
C'est pendant sa période de réadaptation qu'il s'est laissé tenter par l'athlétisme paralympique. Suivant les conseils du légendaire entraîneur Jean Laroche, Maranda s'est initié à ce nouveau sport en 2010. De fil en aiguille, il a augmenté la cadence.
« C'est en 2012 que j'ai commencé à m'entraîner à temps plein dans cette discipline. Déjà, en 2014, j'étais au troisième rang mondial dans ma catégorie », ajoute celui qui compétitionne dans la catégorie T53, réservée aux athlètes qui n'ont pas l'usage total du tronc.
En 2015, lors des Jeux parapanaméricains, il a remporté sa première médaille internationale grâce à une troisième position à l'épreuve du 100 mètres. Son passé en haltérophilie n'est pas étranger à la rapidité de ses succès.
« En para-athlétisme, les épaules et les triceps sont très sollicités. Mon expérience en haltérophilie a été un gros plus dans ma transition. »
Objectif pour Rio : Améliorer ses temps
Pour son baptême olympique, Jean-Philippe Maranda préfère se concentrer sur ses performances personnelles plutôt que de se donner un objectif de position. Il participera au 100 mètres, au 400 mètres, au 800 mètres et peut-être au relais 4x400 mètres.
« Je souhaite me qualifier pour les finales, car il y a toujours des surprises à ce stade de la compétition. Au niveau de mes performances, j'espère battre mes meilleurs temps à Rio, car je sais que je vais bien me classer si mes temps sont à la hauteur de mes capacités. »
En vue de cette importante compétition, Jean-Philippe s'entraîne une vingtaine d'heures par semaine afin d'arriver au sommet de sa forme.
À son retour du Brésil, il s'accordera un repos actif avant de reprendre l'entraînement dans quelques mois en vue du Championnat du monde d'athlétisme de 2017. Il entreprendra également un nouveau programme universitaire d'ici là.